Si certains maires du Val d’Oise sont prêts à mettre en oeuvre la semaine de 4 jours et demi pour les primaires dès septembre 2013, d’autres préfèrent attendre 2014. En cause, le coût de la mesure pour les municipalités.

La semaine de quatre jour, ce sera bientôt terminé pour les scolaires. Répondant à la volonté du gouvernement d’offrir aux élèves plus de temps pour l’enseignement mais aussi les activités complémentaires, toutes les écoles de France devront ouvrir leurs portes le mercredi matin en 2014.
 
Le Conseil supérieur de l’éducation examinait mardi le décret instaurant le nouveau rythme scolaire, dernière étape avant la parution au journal officiel. Une mesure accueillie de manière différente par les communes. Il faut dire qu’elle nécessite un certain nombre d’aménagements.
 
Les maires se distinguent en deux écoles. Les « pour » tout d’abord qui comptent bien mettre en œuvre la semaine de quatre jours et demi dès la rentrée de septembre 2013. 

 Dominique Gillot, sénatrice maire PS d’Eragny, se dit « très favorable » à la réforme. Elle travaille déjà sur la question depuis plusieurs mois et entend « concrétiser l’esprit de la loi ». Pour ce faire, l’élue compte « s’appuyer sur le projet » culturel et sportif déjà en place dans sa commune et « l’amplifier ». Des journées de 5 heures de cours associées à 1 heure d’activités vecteurs « d’ouverture d’esprit », selon elle. Eragny a déjà coché plusieurs dates à son calendrier pour aborder le sujet. Au programme des réunions et une conférence débat qui servira de socle à un rendez-vous regroupant enseignants, parents d’élèves et associatifs

 Même enthousiasme du côté de Jean-Christophe Poulet, maire écologiste de Bessancourt. « On a un plan d’activités pour mettre en place la mesure dès septembre 2013 », explique-t-il. Un décret qui va selon lui « dans l’intérêt de l’enfant », mais pas seulement. « Cela génère des projets », se félicite le maire qui souhaite un « projet commun » entre animateurs et enseignants. Et la ville entend bien associer tous les acteurs à la réflexion sur le futur rythme scolaire des écoles de Bessancourt. « On souhaite une consultation des écoles de la ville pour définir un projet dès 2013 », explique Jean-Christophe Poulet. Et d’ajouter : « Il faut un pacte entre parents, écoles, enseignants et éducation nationale ».  
 
 Les rythmes scolaires pourraient également changer à Gonesse, où Jean-Pierre Blazy se dit favorable à une application dès septembre 2013 la semaine de quatre jours et demi. « Nous avons déjà commencé les discussions », explique le maire. Une concertation qui sera marquée par une réunion avec les enseignants, représentatants de parents d’élèves et familles. La ville aura arrêté son choix « en avril »

 
 
 

Dans le camp des élus accueillant plus tièdement le décret, on retrouve également plusieurs maires du Val d’Oise. Principale difficulté pour eux, le coût pour leur commune.

Ainsi, Hugues Portelli, sénateur maire UMP d’Ermont est formel, il ne mettra pas en vigueur le nouveau rythme scolaire des écoles d’Ermont en 2013. « Mon budget a été voté, je n’ai pas les moyens », explique l’élu. « On attend de voir ce que ça donne ». Le maire d’Ermont fustige une nouvelle charge pour les communes : « Comme d’habitude c’est l’Etat qui impose et les collectivités qui doivent payer. »

 Du côté de Saint-Prix, le maire Debout La République, Jean-Pierre Enjalbert, estime que le décret « pose un problème financier ». L’élu aurait préféré que le sujet « soit différé en cette période difficile ». S’il se dit « mitigé » et « pas favorable à des dépenses supplémentaires », il réserve encore sa réponse sur l’éventuelle application du décret dès 2013. « On attend de savoir les modalités d’une aide éventuelle », précise-t-il. « Si elle n’est pas suffisante, on attendra 2014 »

 Tout aussi « réservé », Axel Poniatowski, député maire de L’Isle-Adam et patron de l’UMP95 ne sait pas encore s’il appliquera le nouveau rythme dès septembre 2013. « Nous travaillons avec mon adjointe aux affaires scolaires », conclut-il.