Ne voyant pas apparaître sa tribune dans le dernier journal municipal de la ville de Franconville, le MoDem s’insurge : « Cette censure démontre la fébrilité de la municipalité à l’approche des prochaines élections, ne pouvant compter uniquement sur son maigre bilan pour rester en place ». De son côté, le sénateur maire de la commune, Francis Delattre justifie sa décision en expliquant que le texte est selon lui une « diatribe politicienne sans aucun rapport avec les dossiers municipaux ».  

Absent des colonnes du dernier journal municipal, le MoDem de Franconville ne décolère pas. « Coutumière des atteintes à la démocratie locale (dont la dernière en date est la mise à l’écart des élus d’opposition de la Communauté d’agglomération du Parisis), la municipalité Delattre – Cavecchi vient de s’illustrer par une nouvelle attaque impulsive », estime Yann Le Du.
 
Une nouvelle d’autant plus mal accueillie que la décision été prise « sans même qu’aucune information préalable » n’est été apportée aux démocrates, selon leur porte parole. Et de rappeler que laisser une tribune à l’opposition est une obligation : « Le Conseil d’État a pourtant été très clair sur ce point dans sa décision n° 353536 du 7 mai 2012 : La commune ne saurait contrôler le contenu des articles publiés dans ce cadre, qui n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs. »

Le maire, de son côté, justifie son choix et égratigne au passage son détracteur. « L’unique représentant du Modem ayant été absent des derniers conseils municipaux et à toutes les commissions depuis un an, n’a rien d’autre à proposer qu’une diatribe politicienne sans aucun rapport avec les dossiers municipaux, qu’il n’y a donc pas lieu de publier », critique Francis Delattre. S’il n’apprécie pas la forme de l’attaque, le maire n’en oublie pas pour autant de fustiger le fond : « Vouloir assimiler le maire à une motion de l’UMP qu’il n’a pas signée est tout simplement un mensonge. Il a signé la motion France moderne et humaniste. »

  

La tribune du MoDem:
 

Radicalisation de la municipalité
 
En meeting à Franconville, J.-F. Copé était, sans surprise, soutenu par F. Delattre et C. Bodin (Droite populaire)… mais également par M.-C. Cavecchi et d’autres adjoints, que nous pensions « modérés ».
 
Depuis 2008, plusieurs adjoints se sont ainsi radicalisés dans le sillage du Maire. Certains soutiennent la Droite forte.
 
J.-F. Copé, la Droite populaire et la Droite forte stigmatisent des catégories de population à des fins électorales, et mettent en danger la cohésion de notre société.