Il y a quelques jours, Axel Poniatowski, député maire UMP de L’Isle-Adam, jugeait « ahurissante » l’idée d’Eva Joly, qui proposait que la France cède son siège de membre permanent des Nations Unies à l’Union Européenne et abandonne son droit de veto [voir notre article]. Guillaume Vuilletet candidat EELV aux législatives et Yacine Ayari, secrétaire départemental d’EELV, ont tenu à réagir à leur tour, soutenant la candidate à la présidentielle et estimant « surprenante » la position de l’élu valdoisien « au regard de la situation internationale ».

Suite aux critiques d’Axel Poniatowski sur les propositions d’Eva Joly concernant l’abandon du siège de membre permanant de l’ONU détenu par la France et celui du droit de veto, Guillaume Vuilletet et Yacine Ayari répliquent. Jugeant « particulièrement surprenante » la position de l’élu UMP, qui estime notamment que la France doit conserver son droit de veto, ils rappellent que ce « privilège » pose aujourd’hui des problèmes. « C’est à cause du droit de veto que la communauté internationale reste actuellement paralysée alors que le président syrien Bachar el-Assad continue de massacrer son peuple » rappellent les deux hommes. L’occasion de tacler le député UMP qui « plaidait contre cette utilisation du droit de veto et pour la guerre en Irak, qu’il jugeait inévitable » en 2003.

Guillaume Vuilletet et Yacine Ayari expliquent vouloir que la France fasse « des propositions précises pour réformer et démocratiser l’ONU afin qu’elle structure un ordre juridique et normatif global : siège européen, suppression du droit de veto, meilleure représentativité des pays du Sud au sein du Conseil de sécurité et renforcement du rôle des ONG ». Une proposition « reprise dans l’accord avec le Parti Socialiste » précisent-ils.

« Nous souhaitons que la France puisse promouvoir auprès de ses partenaires européens une politique étrangère et de défense commune. Nous estimons que le droit de veto est un privilège d’un autre temps, réservé à quelques pays » ajoutent les eux membres d’EELV, avant de conclure : « Décidément, Axel Poniatowski vit dans un monde dépassé, celui d’une nostalgie malvenue des puissants face au reste du monde ».