La sécurité sociale s’apprêterait à fermer 17 sites dans le Val d’Oise à l’horizon 2013. Encore à l’état de projet, cette réorganisation est vivement contestée par les syndicats que le secrétaire départemental du PCF, Jean-Michel Ruiz, vient de rencontrer. Ce dernier dénonce « une situation scandaleuse ». « La direction de la CPAM engage sur notre département une véritable casse de l’assurance maladie, casse que nous condamnons et que nous allons combattre », annonce-t-il.

 Le projet de la direction de la CPAM prévoit la fermeture de plusieurs lieux d’accueil dans le département. L’objectif affiché pour 2013 est de ne maintenir que 6 points permanents (Cergy, Argenteuil, Goussainville, Sarcelles, Garges et Villiers-le-Bel), 5 autres dont Bezons et Franconville limitant leurs horaires d’ouverture et dans une dizaine de communes, dont Eaubonne, Taverny, Gonesse ou encore Montigny, l’accueil ne se ferait que sur rendez-vous. Une perspective qui fait bondir Jean-Michel Ruiz. « En 30 ans, plus de 1000 emplois ont été supprimés dans ce secteur pour  atteindre le nombre de 1200 agents, nombre que la direction, suivant les consignes gouvernementales, souhaite encore réduire », déplore-t-il.

Pour le secrétaire départemental du PCF, ce plan départemental n’est que « la confirmation d’une politique délibérée de recherche d’économies au détriment de la qualité de service de proximité. » « Cette politique de démantèlement des services publics se fait sans concertation avec les populations, les agents et les élus », regrette l’élu. Il dénonce un abandon « des assurés sociaux et principalement des personnes à mobilité réduite » et, dans un même temps, une « fragilisation des conditions de travail des agents de la CPAM. » Les communistes du département annoncent déjà qu’ils s’impliqueront au côté des agents et des assurés sociaux « contre cette situation scandaleuse ».

Et pour éviter ce démantèlement, le PCF 95 préconise de trouver de nouvelles recettes. « Cela passe par une réelle bataille pour l’emploi (100 000 chômeurs de moins ce serait 1.3 milliards d’euros en plus pour la sécu), contre la précarité et pour de meilleurs salaires (1% de plus de masse salariale équivaut à 2.5 milliards de recettes en plus pour la sécu), contre les cadeaux fiscaux pour les grosses fortunes et le patronat, cadeaux qui creusent le déficit, et par le paiement de la dette de l’Etat à la Sécurité sociale (taxes sur le tabac et l’alcool en particulier) soit 5 milliards d’euros par an », détaille le parti qui estime donc « que d’autres choix sont possibles ». « Ce n’est pas aux usagers et aux agents à subir une  politique tournée uniquement vers la casse des services publics », conclut le communiqué.