Face aux nombreuses difficultés liées au trafic du RER A et particulièrement à la recrudescence de problèmes depuis le 29 novembre, Dominique Lefebvre, maire de Cergy et président de l’agglomération de Cergy-Pontoise, a adressé un courrier au Président de la SNCF. Il presse Guillaume Pepy d’agir au plus vite pour améliorer une situation dont il estime qu’elle « se dégrade de façon rapide ». 

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« Patientez, en 2020 les choses devraient s’améliorer ». C’est le discours entendu durant les nombreuses réunions organisées dans le cadre des débats publics Eole – Arc Express – Grand Paris. Mais cette fois-ci, il semble que la situation soit trop dégradée pour attendre. Et ce ne sont pas les usagers du RER A qui diront le contraire. Déjà victimes de conditions de transport compliqués en temps normal, ceux-ci vivent depuis le 29 novembre dernier un véritable calvaire pour circuler sur la ligne.

Indignés, lassés, les usagers ont adressé en masse des mails de protestation au maire de Cergy pour exprimer leur sentiment de « ras le bol ». Dominique Lefebvre a donc adressé un courrier à Guillaume Pepy, Président de la SNCF, pour tenter d’obtenir des améliorations rapides  Ne cachant pas son mécontentement, il a tenu à rappeler la SNCF à l’ordre. Evoquant, ce qui pour lui ressemble d’avantage à « une aventure parsemée d’embûches et de dysfonctionnements à répétition qu’à une prestation de transport public digne du 21ème siècle dans une région capitale du monde développé », il monte au créneau pour obtenir des progrès rapides. Dans son courrier, il évoque la situation de voyageurs qui doivent patienter « 3h pour 35 kilomètres ! »,  « des trains qui font descendre leurs voyageurs à plusieurs reprises durant le même trajet », ou encore « des rames qui non seulement ne prennent pas les voyageurs mais qui sont annoncées comme en partance pour desservir Saint-Germain en Laye ! »

A l’heure où la ligne A semble attendre une décision urgente pour améliorer sa qualité de service, Dominique Lefebvre estime que les projections pour l’horizon 2020 étudiées lors des réunions sur Eole, Arc Express et le Grand Paris ne conviennent pas face à l’urgence de la situation. Le Président de l’agglomération de Cergy-Pontoise rappelle en outre que la mise en place de rames à deux étages (financés à moitié par le STIF) a été actée, avant d’évoquer le tracé de la ligne et l’interconnexion à Nanterre : « Il est aujourd’hui impératif d’obtenir les conditions d’un retournement à Nanterre pour cette partie de la ligne A. De même, personne ne peut plus comprendre pourquoi la fin de l’interconnexion à Nanterre n’est toujours pas programmée ». Evoquant ces deux points noirs, il affirme vouloir « être informé des décisions qu’il est urgent de prendre ». S’agaçant de devoir une nouvelle fois « interpeller » la SNCF sur ce sujet, il conclue sa missive en affirmant être disponible pour « une réunion de travail afin que soient élaborés le calendrier et les modalités d’actions à propos de ces deux dossiers ».