Accusée par la droite locale d’être un « délinquant multirécidiviste chevronné », la tête de liste PS dans le Val d’Oise, Ali Soumaré a demandé à ses avocats, Me Jean-Pierre Mignard et Emmanuel Tordjman, « de conduire la procédure en diffamation qu’il lancera  dès lundi 22 février. » « M. Ali Soumaré s’élève contre les assertions de responsables de l’UMP du département du Val d’Oise le présentant comme un délinquant multi récidiviste, propos qui portent gravement atteinte à son honneur et à sa considération » indiquent ses défenseurs dans un communiqué. Le maire de Franconville à l’origine de cette nouvelle affaire persiste et, pour appuyer ses propos, a envoyé à la presse un jugement du tribunal de Pontoise du 13 octobre dernier.

 Si la réponse des responsables du PS valdoisien aux nouvelles attaques du maire UMP de Franconville, Francis Delattre, se fait attendre, la tête de liste socialiste dans le département, Ali Soumaré, par la voix de ses avocats, annonce qu’il va mener une procédure en diffamation dès lundi.
Vendredi, l’élu de droite a cosigné avec le maire de Saint-Leu-la-Forêt, un communiqué demandant à Martine Aubry de retirer la candidature d’Ali Soumaré, s’appuyant sur une sorte de « casier judiciaire. »

Des procédés « méprisables »

« L’intention de nuire de leurs auteurs est évidente alors que s’ouvre la campagne électorale où il est candidat. Ces procédés méprisables justifient d’une condamnation et d’une réparation en justice » commentent les avocats d’Ali Soumaré. De son côté, Francis Delattre a envoyé à la presse un jugement du 13 octobre du TGI de Pontoise, qui condamnerait à deux mois de prison ferme le socialiste pour « rébellion à agent de la force publique ». Ces faits remonteraient au 13 juillet 2009.

Les partis engagés dans la campagne des régionales ont jusqu’à lundi midi pour déposer les listes. Samedi, un point presse qui devait se tenir à Pontoise en présence d’Ali Soumaré a été annulé.