Dans un courrier adressé à Franck Laroze, en conflit avec le maire d’Argenteuil pour une promesse d’embauche non tenue, le médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye, indique que, dans cette affaire, « la responsabilité de sa commune est engagée envers vous (Franck Laroze, NDLR), tant sur le plan de l’enrichissement sans cause que sur celui de la responsabilité quasi-délictuelle. »

L’avis du médiateur de la République dans l’affaire Laroze est net : la commune d’Argenteuil va devoir indemniser le plaignant. Franck Laroze a en effet déposé un référé auprès du tribunal administratif de Cergy pour obtenir le règlement des ses honoraires, pour la rédaction de rapport de synthèse sur le festival d’Argenteuil notamment, soit 3 500 €. 

Selon Jean-Paul Delevoye, qui a « étudié avec beaucoup d’attention le dossier », « quels que soient les motifs pour lesquels le maire d’Argenteuil n’a pas cru pouvoir donner suite à la promesse d’engagement qu’il vous a faite, la responsabilité de sa commune est engagée envers vous, tant sur le plan de l’enrichissement sans cause que sur celui de la responsabilité quasi-délictuelle. »  Avant de poursuivre un peu plus loin, « le non-respect d’une promesse d’engagement, dès lors que, comme en l’espèce, elle a été tardivement rompue et a entraîné l’annulation d’autres projets, est constitutif d’une faute et oblige la collectivité à verser une indemnité réparatrice du préjudice imputable à cette faute. » Ainsi pour le médiateur, il est clair que la démarche de Franck Laroze auprès du tribunal administratif doit lui être favorable.

La mairie mise au courant du risque de condamnation

Dans ce courrier adressé à Franck Laroze, le médiateur écrit qu’il est intervenu le 20 février auprès de Philippe Doucet en lui faisant valoir que si l’écrivain devait engager une instance devant la juridiction administrative ( ce qu’il a finalement fait), « celle-ci aurait toutes les chances d’aboutir à une condamnation de la ville d’Argenteuil ». Daté du 10 mars, le courrier de Jean-Paul Delevoye indique qu’à cette date aucune réponse de la mairie n’avait été reçue. 

Adrien Hilpert