Jeudi 20 novembre, dix maires de dix communes importantes du Val-d’Oise n’appliqueront pas le service minimum d’accueil. Et à Sarcelles, le député maire François Pupponi (PS) a même décidé de fermer sept groupes scolaires.

Non seulement le maire de Sarcelles, dirigeant la troisième ville du Val-d’Oise (58 000 habitants) n’appliquera pas le service minimum pour accueillir les enfants durant la grève des enseignants jeudi, mais il va plus loin. 

Dans une lettre ouverte adressée aux parents d’élèves, il annonce la fermeture jeudi de sept groupes scolaires. François Pupponi estime que ses services sont incapables de recruter dans l’urgence 550 personnes chargés de remplacer les 225 enseignants qui se sont annoncés grévistes. Mais son geste est aussi justifié par « le gel des subventions de l’Agence nationale de rénovation urbaine (qui) va remettre en cause le financement des établissements scolaires ». Le député maire de Sarcelles a invité les parents d’élèves à se joindre à lui jeudi matin dans une manifestation devant la sous-préfecture de Sarcelles.

Dans le Val-d’Oise, au moins dix communes importantes n’organiseront pas de gardes des enseignants en grève dimanche, à commencer par Cergy, second ville du Val-d’Oise (environ 65 000 habitants), et Arnouville-lès-Gonesse, Bezons, Eaubonne, Eragny, Fosses, Gonesse, Pierrelaye, et Taverny. Les dix communes concernées, totalisant plus de 270 000 habitants, représentent le quart des effectifs scolaires du Val-d’Oise. Et quelques maires de petites communes devraient suivre cet exemple…