« Sur le moment, on a envie de tout arrêter, mais on se reprend. S’ils croient que je vais me laisser abattre, ils se trompent. La population a besoin de moi. Je ne renoncerai pas », déclare Sylvie Noachovitch la candidate de l’UMP dans la 8e circonscription du Val-d’Oise agressée vendredi 15 juin vers midi près du marché de Sarcelles où elle se rendait avec son équipe de campagne.

 « Un homme cagoulé a tenté de m’étrangler. Il avait mis de la graisse sur ses mains pour ne pas laisser de traces », raconte l’avocate valdoisienne. 
Au total, une vingtaine de personnes l’auraient encerclée. « C’est l’un des membres de mon équipe qui m’a sauvée. Il a fait preuve de beaucoup de courage. » L’ex-chroniqueuse de l’émission "Sans aucun doute" politise cet te agression : « En laissant placarder des copies du Canard Enchaîné sur toutes mes affiches dès mercredi matin, Dominique Strauss-Kahn a mis la circonscription sous pression. C’est de la politique de caniveau. » 
Selon l’hebdomadaire satirique, Sylvie Noachovicth aurait tenu des propos racistes lors d’une soirée du jury littéraire du prix Montecristo. Rebondissant sur les talents de séducteur prêtés à son adversaire socialiste, elle aurait déclaré « Moi, mon mari peut dormir tranquille. Dans ma circonscription, il n’y a que des Noirs et des Arabes. L’idée de coucher avec l’un d’entre eux me répugne ». Le Canard évite de citer sa source. Depuis, ces propos ont fait le tour des blogs et des rédactions. Ils ont été confirmés sur RTL par le journaliste Nicolas Poincaré, également membre du jury littéraire. Ce dernier a toutefois corrigé à l’antenne : « Il me semble qu’elle a dit « répulse » et non pas répugne. »
La candidate de l’UMP, qui dément fermement avoir prononcé ces paroles, a déposé plainte pour diffamation contre X et a demandé un droit de réponse à RTL.
Très choquée après son agression, Sylvie Noachovitch a été raccompagnée par la police à son domicile pour se remettre de ses émotions. « Sur le moment, on a envie de tout arrêter, mais on se reprend. S’ils croient que je vais me laisser abattre, ils se trompent. La population a besoin de moi. Je ne renoncerai pas »

Ludovic LUPPINO