Alors que les négociations étaient dans l’impasse entre les salariés et la direction de l’imprimerie placée en redressement, une rencontre s’est déroulée mardi 15 mai. Bien que la situation reste « inchangée » à l’heure actuelle, d’autres rencontres sont prévues la semaine prochaine.

Ils ne s’étaient plus mis autour d’une table depuis le 5 avril dernier. Les représentants du personnel et les dirigeants de l’imprimerie SEGO-IDF, placée en liquidation judiciaire, se sont à nouveau rencontrés le mardi 15 mai dans les locaux de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence et de la consommation du travail et de l’emploi (Direccte) situés à Cergy.

 

Les débats se sont centrés autour de l’enveloppe d’indemnités supra-légales de licenciement. « La situation reste inchangée, on est toujours dans l’impasse et dans l’attente, explique Gilles Dumontier, représentant du personnel (FO). Pour autant, les discussions ont été constructives. La direction s’est rendue compte qu’on était tous dans une situation inconfortable ». Les 67 salariés de l’entreprise implantée à Taverny espèrent toujours une indemnisation et un contrat de sécurisation professionnel (CSP) pour assurer la reconversion du personnel. Deux autres rencontres avec la direction sont prévues les 23 et 25 mai prochains.

 

Pendant ce temps, une grande partie des employés de SEGO-IDF poursuivent l’occupation de leur lieu de travail. Depuis fin mars, environ 55 salariés assurent ainsi une permanence, jour et nuit, sur le modèle des « trois huit ». « En l’absence d’une décision d’évacuation de la part de la Sous-préfecture, nous continuerons à occuper l’entreprise », affirme Gilles Dumontier.

 

Malgré la reprise, en 2015, par deux sociétés du nord de la France, l’imprimerie a connu plusieurs coups durs, notamment un impayé d’un de ses clients, le magazine L’Obs, et un incendie en décembre dernier qui l’a forcé à cesser son activité. Plusieurs évènements malheureux qui ont entraîné la mise en liquidation judiciaire de SEGO-IDF par le Tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer, le 21 mars.