Agoralim va s’installer à Gonesse, Bonneuil-en-France, Roissy-en-France et Goussainville. C’est ce que le gestionnaire de Rungis vient d’annoncer dans un rapport rendu à Jean Castex. L’ouverture des premiers sites est estimée à 2025.

Près d’un an après l’annonce du projet, la Semmaris rend sa copie. Un rapport de 144 pages vient d’être adressé au Premier ministre Jean Castex ce lundi, par le gestionnaire du marché de Rungis. Celui-ci dévoile les grandes lignes de son projet d’extension dédiée aux produits locaux au nord de la capitale. Annoncé par Jean Castex dans le cadre de son « Plan Val-d’Oise », ce projet constitue l’une des réponses du gouvernement aux revendications des élus souhaitant un avenir pour le Triangle de Gonesse, après l’abandon d’EuropaCity, méga complexe de commerces et de loisirs.

 

Pour la réalisation de ce projet qui vise « à répondre aux changements de mode de consommation des Français pour une alimentation locale et durable », le gestionnaire du marché international de Rungis prévoit quatre implantations à l’est du département. Un espace du Triangle de Gonesse doit être alloué à la production agricole, doté d’une légumerie, et d’espace de formation. Goussainville doit être doté d’un « carreau de producteurs » [espace de vente, ndlr]et de la logistique de la distribution. Roissy-en-France, prendra en charge la partie « cuisine centrale et transformation », et Bonneuil-en-France « la logistique du dernier kilomètre ».

 

Dix propositions formulées par différents acteurs locaux lors d’une phase d’appel à idées ont également été retenues par la Semmaris. Il est notamment proposé d’ « utilis[er]la future Ligne 17 du Grand Paris en co-modalité voyageurs et marchandises », de créer « une plate-forme de distribution et de transformation pour l’aide alimentaire » ou encore la mise en place d’un « partenariat entre l’Éducation nationale et les acteurs de la formation sur le territoire pour sensibiliser et créer des vocations chez les habitants ».

 

Investissement estimé à 1,4 milliard d’euros, « à parité entre les activités directement portées par la Semmaris et l’écosystème porté par l’État et les autres partenaires publics et privés », le projet Agoralim devrait créer « 4 000 et 5 000 emplois », estime le gestionnaire de Rungis.

 

Prochaines étapes du projet, une nouvelle concertation dans les mois qui viennent. Elle doit associer « les agriculteurs et les associations autour du volet agricole du Triangle de Gonesse, dont la vocation de terre nourricière de l’Ile-de-France sera confortée par le développement du projet », fait savoir la Semmaris. Celle-ci estime à 2025 « l’ouverture des premiers sites destinés à la transformation et distribution » des produits agroalimentaires.