À Cergy, la fin du centre d’accueil pour migrants est programmée pour le 31 octobre prochain. L’agglomération de Cergy-Pontoise souhaite de nouveau disposer de ce lieu dans le cadre d’un projet d’aménagement.

Il aura été le premier centre de pré-orientation de migrants d’Île-de-France. Investissant actuellement les locaux de l’ancienne patinoire de Cergy et étant destiné depuis le début à être temporaire, il doit cesser son activité dans un mois et demi. Une décision prise par la préfecture du Val-d’Oise et l’OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration), mandataires de ce lieu d’accueil, sur demande de la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise qui possède ces murs.
 
« Nous souhaitons de nouveau disposer de cet équipement », communique le cabinet du président de la CACP. Cet espace doit être ainsi transformé dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt du programme « Démonstrateurs de la ville durable : Habiter demain ». D’après le site du gouvernement, ce projet, présenté en mai dernier, a pour but d’accélérer la transition écologique des lieux urbanisés dans les villes ou quartiers désireux d’y participer. Si Cergy-Pontoise confirme avoir répondu à cet appel, la collectivité n’a pas plus d’informations à communiquer pour l’instant.
 

9 000 personnes accueillies depuis l’ouverture

« Nous avons reçu une lettre officielle il y a une quinzaine de jours nous informant de la fermeture », précise l’association Espérer 95, chargée de la gestion opérationnelle du lieu. Ouvert il y a quatre ans, ce CAES (Centre d’Accueil et d’Étude des Situations) a été créé pour « lutter contre l’installation de campements de voie publique et faciliter l’accès à la demande d’asile », explique l’État. Avec une capacité d’accueil de 200 personnes, réduite à 100 avec la crise sanitaire, ce lieu de première urgence fournit repas, lits et premiers soins aux réfugiés issus des maraudes. Ces derniers sont ensuite recensés et enregistrés à la préfecture, puis redirigés vers des structures adaptées à leur situation propre.
 
Depuis le début de l’opération, environ 9000 personnes sont passées par là, d’après Espérer 95. Si l’association a, récemment encore, accueilli de nouvelles arrivées, « l’État ne devrait plus envoyer d’autres personnes en vue de la fermeture prochaine », souligne-t-elle. Ne souhaitant pas réagir sur cette cessation puisque « la politique migratoire est décidée par le gouvernement », souffle-t-elle, Espérer 95 dit faire son maximum auprès des services publics « pour attribuer des places aux derniers individus hébergés dans la patinoire ».