La commune de Montigny-lès-Cormeilles est, depuis ce jeudi 1er juillet, limitée à 30 km/h sur pratiquement tout son territoire. Une façon d’« améliorer la qualité de vie » de ses habitants et de renforcer la sécurité des déplacements doux. 

Les automobilistes ignymontains vont devoir adopter une allure plus douce. La ville « est dorénavant limitée à 30 km/h sur tout le territoire, excepté sur les boulevards Bordier, Pontoise et l’avenue des Frances, qui sont trop circulants », précise l’édile (MDP), Jean-Noël Carpentier. Dos d’ânes, radars pédagogiques et signalétiques spécifiques sont en cours d’aménagement. Accompagnant les habitants vers ce changement d’habitude, la mairie prévoit aussi la mise en place « de contrôles policiers à visée éducative » prochainement.
 
Fort de ses 20 789 âmes, Montigny-lès-Cormeilles suit ainsi « la tendance nationale », communique la municipalité. D’après le site Ville30.org, ce concept, qui nécessite qu’au moins « 80% des routes du bourg concerné soient limitées à 30 km/h », tend à se généraliser et « couvre dorénavant 15 % de la population française ». Ce sont pour des raisons de sécurité routière que cette initiative plaît, les « excès de vitesse » représentant 30% des « accidents mortels », prévient le gouvernement. 
 

« La route est à tout le monde »

 
« Nous voulons une ville apaisée et améliorer la qualité de vie », argumente en ce sens l’élu ignymontain. Cette mesure vise à « renforcer la sécurité des piétons et des cyclistes », explique-t-il. Devenir « ville 30 » est une façon de repenser le vivre ensemble dans un cadre urbain. « La route est à tout le monde, il faut la partager ! », surenchérit le maire progressiste qui a concerté la population locale, « via le bulletin municipal », avant de prendre cette décision.
 
Cette idée a déjà séduit Sandra Billet, édile (LR) de Saint-Leu-la-Forêt, puisqu’elle permet  « d’harmoniser tous les modes de déplacement ». Trois mois après être devenue la première « ville 30 » du Val-d’Oise, la municipalité dresse un bilan positif. « La vitesse a réellement diminué. Les habitudes ont changé et les gens se sentent plus en sécurité », se targue-t-elle. Un constat rassurant pour Jean-Noël Carpentier qui est confiant quant à la viabilité de sa démarche : « Il y aura toujours des récalcitrants, mais je pense que les populations vont respecter les limitations. C’est l’avenir ! »