Tout juste âgé de 68 ans, Alain Feuchot, à la tête des communistes Val-d’Oisiens, a succombé à une maladie dégénérative le 5 mars. Plusieurs de ses anciens camarades lui rendent hommage.

Responsable de la section fédérale du Parti communiste français dans le Val-d'Oise, Alain Feuchot est décédé d'une maladie dégénérative le 5 mars.

Responsable du PCF95, Alain Feuchot est décédé le 5 mars d’une maladie dégénérative. DR

« Au revoir Alain et les communistes du Val-d’Oise vont continuer tes combats sans jamais t’oublier ». Ces mots prononcés par Cécile Dumas, membre du conseil national du Parti communiste français, rendent hommage à une figure locale. Alain Feuchot, secrétaire fédéral du PCF 95, est décédé vendredi dernier à l’âge de 68 ans.

 

Crise sanitaire oblige, ses obsèques doivent se dérouler ce vendredi en petit comité avec sa famille et plusieurs de ses proches. Un dernier hommage plus conséquent pourrait bien lui être rendu lors de la prochaine Fête de l’humanité qu’il appréciait tout particulièrement. 

 

De l’Ardèche au Val-d’Oise

Marié et père de trois enfants, l’ancien maire-adjoint de Montigny-lès-Cormeilles, où il vivait, a succombé d’une maladie dégénérative. Qualifié d’homme « de rigueur » et « de confiance », Cécile Dumas assure « [qu’]Alain a lutté contre la maladie jusqu’au bout de sa vie avec un courage hallucinant ».

 

Et du courage, le militant n’en a pas manqué dans sa carrière politique qui débute en Ardèche. Alors à la tête des communistes locaux, il se présente pour la première fois aux élections législatives de 1993, où il fait face aux mastodontes de l’époque que sont le PS et l’UDF [ancien parti politique de centre-droit fusionné avec le Modem depuis, ndlr]. Bien qu’il soit éliminé au premier tour, celui qui n’a alors que 38 ans récolte malgré tout 11.5% des suffrages.

 

Près de vingt ans plus tard, Alain Feuchot réitère en se présentant cette fois-ci dans la troisième circonscription du Val-d’Oise, sous les couleurs du Front de Gauche. Un échec plus dur encore avec seulement 5.5% des voix glanées. Qu’importe pour le militant farouche qui, au fil des années, prend de l’ampleur au sein du Parti communiste français. 

 

« Je ne l’oublierai pas »

En 2017, il prend même les rênes de la section fédérale du Val-d’Oise, après que son ancien dirigeant, Jean-Michel Ruiz, a démissionné. L’actuel conseiller régional PCF d’Île-de-France et conseiller municipal de Mériel, a immédiatement pensé à Alain Feuchot pour lui succéder. « C’était quelqu’un qui possédait de vraies qualités pour diriger une équipe, confie-t-il, mais c’était surtout un homme attachant et sympathique ». « Je ne l’oublierai pas », affirme l’élu.

 

 

Dans un long message d’adieu, le sénateur à la tête des Socialistes du Val-d’Oise, Rachid Temal, décrit également un « homme profondément humain et ouvert ». « L’oeil rieur et le sourire en coin », il était aussi bien capable de « manier le concept politique, la référence historique et l’humour ». Le sénateur socialiste qui tient à adresser ses « condoléances les plus sincères à sa famille et aux camarades communistes », conclut sur ces mots : « Au revoir, camarade Alain ».