Lors de son déplacement le 7 mai dans le Val-d’Oise, Jean Castex a annoncé que le gouvernement allait soutenir financièrement les hôpitaux d’Argenteuil, Pontoise et Gonesse. Une bonne nouvelle pour ces derniers qui sont en pleine phase de modernisation. 

« Nous avons pour ambition de repenser en profondeur l’offre de soins et la prévention afin de mieux accompagner les populations », a annoncé le Premier ministre, le 7 mai dernier en visite à Gonesse, pour dévoiler le plan pour le Val-d’Oise, promis six mois plus tôt. Tout un volet du programme est ainsi consacré au domaine de la santé sur le territoire. 

 

350 M d’€ sont nécessaire pour reconstruire le bâtiment René Dubos de l’hôpital de Pontoise.

Le gouvernement prévoit d’aider les hôpitaux d’Argenteuil, de Gonesse et le groupement hospitalier NOVO (territoire Nord-Ouest-Vexin-Val-d’Oise), grâce aux « moyens financiers (…) engagés » dans le cadre du Ségur de la santé. Présenté en mars dernier, l’État prévoit notamment un investissement de 19 Mds€ pour « consolider et moderniser » les établissements médicaux, a rappelé Jean Castex. Ce soutien financier va permettre d’achever les restructurations hospitalières « en gestation depuis des années » dans le département, a-t-il souligné. « Nous pourrons concrétiser deux grands projets », a-t-il précisé, en parlant d’Argenteuil et du GHT Novo.

 

Une aide « essentielle » pour le CH d’Argenteuil

 

Une enveloppe de « 93 M€ » va être ainsi allouée au CH d’Argenteuil qui se voit financer « un tiers du coût » de son projet d’extension, stoppé en 2013, faute de financement. Cette aide « essentielle », selon Bruno Kerhuel, directeur adjoint chargé de projet du nouvel hôpital, va permettre d’édifier deux nouvelles ailes, adjacentes au bâtiment principal, nommé Madeleine Brès. 

 

D’une taille de 20 000m² chacune, elles vont permettre de réunir toutes les activités de court et moyen séjour, entre autres. L’annexe Est, la plus urgente, accueillera « les urgences, les soins critiques et la maternité », tandis que l’annexe Ouest, hébergera « le service médico-technique, la logistique et le déambulatoire » révèle-t-il. On aimerait pouvoir livrer en 2026 la tranche Est et, en 2029, la tranche Ouest, souffle le chargé de projet. On vise une finalisation pour 2030 ». Soulagé, l’hôpital explique sur ses réseaux sociaux « envisager l’avenir avec enthousiasme et sérénité ».

 

 

« L’aboutissement d’un travail colossal »

 

L’engouement est aussi de mise au sein de la direction du groupement hospitalier NOVO, qui regroupe les hôpitaux de Pontoise, Saint-Martin-du-Tertre, Aincourt, Beaumont-sur-Oise et Magny-en-Vexin. Elle voit les déclarations de Jean Castex comme « l’aboutissement du travail colossal mené par chacun », puisque ce dernier a « officiellement donné le feu vert au lancement du plan de modernisation (…) préparé depuis 2019 », communique-t-elle. Ses enjeux majeurs sont « une qualité des soins accessible à tous, des parcours plus fluides pour les patients, des moyens dédiés à l’innovation (…) », ajoute le GHT. 

 

La direction n’a pas encore communiqué les détails des opérations de rénovation qui doivent être menées. Elle ne pourra pas les révéler avant fin juin, date où devrait être présenté le « projet global au CNIS (Conseil National de l’Investissement en Santé) », dit-elle. C’est aussi à ce moment-là que le montant de l’aide allouée par l’État pour ce chantier estimé à 500 M d’€ sera connu. Les trois quarts de ce coût étant destinés à la reconstruction du site de Pontoise et « constituera la première étape du plan de modernisation. »

 

Allègement de la dette de l’hôpital de Gonesse

 

Le soutien annoncé au CH de Gonesse ne va pas permettre d’accompagner un projet de modernisation, mais de faire baisser sa dette évaluée à 160 M€. Celle-ci est liée à « la construction et à l’aménagement » du nouvel hôpital de 80 000m², achevés il y a cinq ans.

 

« Nous allons alléger, dans le cadre du Ségur, cet endettement à hauteur d’au moins 30 millions d’euros », s’est engagé le Premier ministre. Une bonne nouvelle pour l’hôpital qui va permettre de diminuer la  « pression sur le budget  » et « de répondre aux besoins de santé du territoire », communique l’hôpital, soulagé.