La ville de Gonesse annonce que le préfet du Val-d’Oise a signé le permis de construire de la gare du triangle de Gonesse, sur la ligne 17 du Grand Paris Express. Les premiers travaux de génie civil doivent débuter l’année prochaine.

La gare du triangle de Gonesse est sur les rails. Quelques jours après l’adoption par la ville de son plan local d’urbanisme (PLU) permettant la construction de la gare, la ville de Gonesse annonce que le préfet vient de signer le permis de construire de la gare.

 

Seule gare val-d’oisienne du projet de supermétro automatique Grand Paris Express, celle-ci doit voir le jour au cœur de la ZAC du Triangle de Gonesse. Cet espace de 300 hectares situé entre les aéroports du Bourget et de Roissy-Charles de Gaulles, doit abriter le méga-centre de loisirs et de commerces EuropaCity.

 

La gare du Triangle de Gonesse doit desservir la ZAC éponyme qui doit notamment abriter EuropaCity.

La gare du Triangle de Gonesse doit desservir la ZAC éponyme qui doit notamment abriter EuropaCity.

Début des travaux en 2019

 

Jean-Pierre Blazy, maire (PS) de la ville y voit « une excellente nouvelle pour les habitants du territoire qui attendent l’arrivée du métro avec impatience ». Dans son communiqué de presse, l’élu rappelle la « mobilisation des élus, des citoyens et des acteurs économiques » qui a été nécessaire pour « sauver cette ligne ».

 

Longtemps incertaine, la réalisation de la ligne 17 qui doit relier la gare RER du Bourget au Mesnil Amelot, a été confirmée en février dernier par Matignon. La mise en service de cette ligne a en revanche été repoussée de 2024 à 2027.

 

Selon la ville de Gonesse, « les travaux préparatoires à la réalisation de la ligne 17 seront lancés prochainement ». Les travaux de génie civil devraient quant à eux débuter en 2019.

 

Une “provocation” de l’État

Pas opposé à la création d’une ligne desservant Gonesse et Roissy, Bernard Loup, président du Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG) qui défend un projet agricole alternatif dans le Triangle, voit dans ce permis de construire une provocation de l’État. « Il y a une précipitation de l’État, la ZAC n’est même pas encore créée [elle a été annulée par la justice en mars dernier, ndlr]. On se demande ce que cherche l’État et si ce n’est pas de la provocation ! ».

 

Le militant écologiste entend « regarder le permis de construire en détail et « déposer un recours » s’il le juge nécessaire.