Du 23 juin au 16 septembre, la ville de Saint-Ouen-l’Aumône présente la 17e édition d’Art actuel en Val d’Oise. Cette exposition collective se déroulera tout l’été dans le hall de l’Hôtel de ville.
Quatre artistes professionnelles – 2 peintres et 2 photographes – aux techniques variées ont été sélectionnés par Jean-Luc Guin’Amant, peintre et commissaire de l’exposition pour exposer en mairie :
Caroline Leite – photographe
Charlotte Lelong – peintre
Chlotilde Lasserre – peintre
Hortense Varillon – photographe
Vernissage le 24 juin à 18h, en présence des artistes exposées.
Caroline Leite
Photographies numériques sous verre sur plaque de béton, sculptures sur béton
Diplômée de l’École des Beaux-Arts de Versailles, cette plasticienne conjugue les techniques et les matériaux.
« Caroline Leite puise son inspiration dans ces petites choses de la vie quotidienne, tellement banales que l’on pense qu’il n’y a plus rien à en tirer. Elle jette son regard là où il n’y a rien à voir, là où les yeux ne voient qu’insignifiance, ne cherchent même plus à s’arrêter. […] Archéologue, elle l’est, sans le moindre doute, mais son champ d’investigation est celui d’un présent fugace, celui des débris et des poussières d’instants qui viennent tout juste de s’écouler. […] Elle guette le silence, tente de réchauffer des paroles gelées pour les transmuter en expressions vives d’un discours sur le présent et le mal-être, sur l’espoir et la désespérance. L’artiste mène ainsi une lutte à mains nues contre l’inertie de la vie, des choses et du passage des heures… » Louis Doucet
Charlotte Lelong
Peintures, aquarelles sur papier
« Le crayon de Charlotte Lelong effleure le papier jusqu’à la griffure. Peu de couleur, du rouge parfois, et le trait qui saisit le sentiment, le tord, le modèle juste avant qu’il ne parle trop. Par des superpositions, des frémissements de transparences Charlotte Lelong nous parle du long cheminement que l’être humain peut faire pour se dépouiller de toutes les peaux dont il s’est recouvert au fil des intempéries de la vie.
Ces mues successives qui permettent l’émergence de soi balisent un parcours que nous effectuons tous. Elles sont ici, mises en scène avec délicatesse et violence par des dédoublements. […] » Jean-Luc Guin’Amant
Son œuvre s’inspire de la fragilité humaine. Parmi ses thématiques de travail, l’enfance à une place prépondérante. Dans ses séries, les personnages peints sont imaginaires et ambivalents, avec des regards d’adultes.
Clothilde Lasserre
Peintures, huiles sur toile
Clothilde Lasserre travaille l’huile sur toile, avec un trait rythmé, guidé par la lumière. Sa peinture est à la fois figurative, expressionniste et parfois abstraite. Mathématicienne de formation, elle a une rigueur absolue dans ses créations, et intègre des symboles de l’art du langage.
Elle regarde la vie. Elle l’observe à une distance fragile. Sous ses yeux, ça grouille, court, discute et vit. D’en haut, elle imagine des célébrations humaines, abstraites et maculées. La foule s’y agite souvent et pourtant l’individu n’a jamais été aussi flagrant, planté au cœur de cette masse. La multitude et l’unité se superposent pour former un ensemble cohérent qu’elle met en scène à travers une palette de couleur harmonieuse. La transparence de la couleur, la légèreté de la touche lui permettent de faire ressentir que tout est lié. Les touches marquées par l’épaisseur mettent en scène le mouvement de la vie, la constante évolution qui la caractérise.
Hortense Varillon 
Photographies argentiques et numériques en 3D. Impression sur Plexiglas
La photographie est une passion qui n’a jamais quitté Hortense Varillon. En 2014, elle décide de se consacrer entièrement à ses collages photographiques « à effet 3D ». Des milliers de clichés – argentiques, diapositives et plus récemment numériques – venus enrichir sa photothèque au fil des ans, Hortense Varillon a la particularité d’extraire des fragments d’images qu’elle découpe, colle et associe. Imprimé sur le plexiglas, le collage se trouve projeté sur le fond blanc, restituant un jeu d’ombres qui révèle le sujet en trois dimensions. Ces collages sont bien le reflet d’une réalité tangible. Mais l’association de ces images, prises en des temps, des lieux et des circonstances sans rapport entre eux, nous fait plonger dans un monde totalement irréel. Les échelles sont bouleversées, les notions d’équilibre ne sont plus respectées, les corps multipliés volent ou plongent, les objets les plus solides se dédoublent et leurs frontières deviennent incertaines.
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