C’était dimanche 27 au soir, une bonne surprise pour le PS. Avec la victoire de Jean-Pierre Béquet dans la Vallée du Sausseron, Herblay est le seul autre canton à avoir basculé à gauche. Dans cette ville gérée par la droite depuis 2001, le tour de chauffe des cantonales a de quoi donner espoir à la gauche pour les municipales. Si l’échéance est encore loin, la fédération socialiste a déjà désigné un homme : Olivier Dalmont.

"Les victoires appellent les victoires", lançait le directeur de campagne des socialistes d’Herblay, vendredi. Malgré la défaite de la gauche départementale aux élections cantonales, Jean-François Dupland peut être satisfait. Il vient avec son équipe de faire basculer le canton à gauche et ne compte pas s’arrêter là. À 3 ans des municipales, il affiche déjà sa préférence pour la reconquête de la mairie. Nelly Léon désormais conseillère générale aurait toute légitimité, pourtant son candidat pour 2014, c’est Olivier Dalmont, le secrétaire de la section PS de la ville.  "Il est plus jeune et il est dans une démarche de rassemblement", explique t-il convaincu.

 Elu d’opposition depuis 3 ans, à 39 ans, Olivier Dalmont vient d’hériter d’une mission confiée par le patron du PS 95 : le rassemblement des forces de gauche de la ville. Pour le 1er secrétaire fédéral, Olivier Dalmont s’inscrit dans la politique de renouvellement du parti : "2014 c’est le bon moment pour lui, il représente l’avenir et a toutes les compétences pour mener une liste", déclare Dominique Lefebvre.

"Il représente l’avenir et a toutes les compétences pour mener une liste"


Le visage du PS aux municipales semble se dessiner, même si Olivier Dalmont rappelle que ce sont les militants locaux qui désigneront leur candidat. Ce jeune professeur d’Histoire-Géographie se montre tout de même confiant:  "j’ai le soutien de tous les socialistes, je crois que j’ai toute la légitimité". Qualifié de "fédérateur" par ses amis du parti, l’Herblaysien répond par "l’esprit d’équipe". Il espère pouvoir rassembler dans une même liste des écolos aux communistes dès le premier tour. Une lourde tâche au regard des contentieux entre l’ancien maire PS Jean-Pierre Lechalard et Loeiz Rapinel, le candidat Europe Écologie les Verts pour ces cantonales. Dans cette vidéo postée sur Dailymotion par L’Avenir d’Herblay (liste PS-PCF), l’ancien maire socialiste de 1995 à 2001, s’en prend à la candidature dissidente de Rapinel en 2008.

La vérité sur Rapinel par Jean-Pierre Lechalard par lavenir-dherblay


 Fort de ses 11,58% au premier tour des cantonales, Loeiz Rapinel est devenu pour le PS un allié incontournable. Pour lui la question d’un rassemblement au premier tour est "prématurée", mais il répond ne pas être "fermé" à la discussion. Le candidat EELV sur le canton ne veut pas reproduire la division de 2008, lui qui avait monté sa propre liste contre celle de l’alliance PS/PC de Jean-Pierre Lechalard. Seule solution selon l’écolo "inventer autre chose", autrement dit une liste de rassemblement "sans hégémonie du PS". Doit-on comprendre qu’il entend prendre la tête de cette liste ?

 Interrogée lundi matin, la victorieuse conseillère général rétorque ne pas avoir "la tête" aux municipales, mais à son nouveau mandat d’élue au département. Aujourd’hui légitime à prendre en main la reconquête, elle apporte son soutien à Olivier Dalmont : "pour l’instant c’est Olivier, pour moi ça ne changera pas" indique t-elle. Concluant qu’elle ne se présentera pas aux primaires face à cet artisan de la victoire de la gauche sur le canton d’Herblay.

 

A droite, le maire (UMP) Patrick Barbe a d’ores et déjà annoncé qu’il ne se représenterait pas pour un troisième mandat. À l’heure actuelle rien n’a été décidé à l’UMP, même si les rumeurs pressentent Philippe Rouleau, maire adjoint aux finances et délégué UMP de la 3e circonscription.