Le château d’Ecouen, qui renferme le musée national de la Renaissance, exposera trois nouvelles œuvres au printemps prochain. Dans le cadre de la récente vente Yves Saint-Laurent / Pierre Bergé, l’Etat a exercé son droit de préemption pour acquérir ces émaux peints pour un montant total de 320 000 euros.
Dans le cadre de la vente Yves Saint-Laurent / Pierre Bergé organisée par la maison de vente Christie’s, l’Etat a utilisé son droit de préemption pour acheter trois œuvres en email peint pour le compte du musée national de la Renaissance au château d’Ecouen. Les émaux, datés du milieu du XVIe siècle, ont été acquis pour un montant total de 320 000 euros. Elles seront exposées au printemps au sein des collections permanentes qui présentent un ensemble conséquent d’émaux peints à la Renaissance.
La première œuvre, « Pâris, le héros de Troie » provient d’une série aujourd’hui dispersée dans le monde entier dont seules 17 pièces sur 40 sont connues. La série illustre le thème des héros et héroïnes de l’Antiquité avec des portraits de couples mythologiques. La plaque représentant Pâris était associée à Hélène de Troie, pour laquelle la guerre de Troie fut déclarée, et à la Nymphe Oenone. L’œuvre sera exposée aux côtés de la plaque symbolisant Déjànire qui provient de la même série tirée des Héroïdes d’Ovide.
Les deux autres œuvres sont attribuées à Martial Ydeux et représentent les rois Arthur et Josué à cheval. Cette paire de plaques circulaires en email peintes en grisaille provient d’une série de pièces exposant les Neuf Preux (personnages héroïques qui incarnaient les valeurs les plus admirables de la chevalerie). Les deux émaux rejoignent d’autres pièces de Martial Ydeux déjà présentes au musée national de la Renaissance.
Légende de la première photo : Plaque rectangulaire en email peint polychrome à rehauts d’or représentant Pâris. Léonard Limousin. Vers 1540. © Christie’s
Légende de la seconde photo : Plaque circulaire en email peint en grisaille représentant le roi Arthur à cheval. Martial Ydeux. Milieu du XVe siècle. © Christie’s
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Valdoisiens, Valdoisiennes, debout !
Excellente nouvelle qui conforte les collections du Musée, l’importance des références à l’Antiquité pour fonder la « Renaissance », l’omniprésence du cheval et la prégnance de la chevalerie dans la vie politique et militaire comme dans les représentations et symboles qui sont parvenus jusqu’à nous.
Le budget : qui peut apprécier son montant hormis de rarissimes experts ?
Petite note muséographique : gratuitement, un projet de parcours du cheval, fil conducteur d’un choix de quelques œuvres, a été conçu, il y a maintenant quatre ans en partenariat avec les Haras Nationaux. Un rendez-vous avec le directeur des haras nationaux accompagné du concepteur du parcours a alors été pris avec le Conservateur de l’époque : ce dernier fut absent ce jour là et ne s’est jamais excusé. Indiscrétion : il avait deux rendez-vous à la même heure ce jour là dans son propre bureau. Il les a « oubliés » tous les deux !
Pourtant l’intérêt des enfants comme des adultes pour le cheval soutiendrait bien une visite qui retiendrait, par exemple :
– les étriers de François 1er (à partir d’eux seuls il y a des milliers d’observations à faire),
– le banc d’étirage d’orfévrerie (scènes de tournoi, rappel des principes de la chevalerie),
– l’armoire dite des chevaliers ou cavaliers (rois à cheval),
– les tentures de David et Bethsabée (avec le partenariat d’ADP, qui était, lui aussi, partant à l’époque).
Est-il trop tard pour y revenir et y adjoindre une de ces nouvelles acquisitions où l’œil a cru voir un cheval ?
Petite note humoristique : un millième de ce budget eût suffit à baliser et faire connaître le Chemin Estelle, attesté à la Renaissance, passant en contrebas du Musée, sur le Chemin de Margot, au coin du cimetière. Sans débourser un centime, le Topoguide de ce chemin pourrait être proposé, ou simplement exposé, à l’entrée du Musée. Sans débourser un centime, le Conservateur, qui n’a été ni informé ni consulté au moment de l’enquête publique, pourrait donner son avis sur la disparition maintenant programmée de cette venelle, mémoire du village dans la ville, et de ce chemin de Compiègne à la Tour Saint Jacques, mémoire des croyances aujourd’hui objet de sciences.
Petite note urbanistique : un centième de ce budget eût suffit pour gravillonner (surtout pas goudronner !) les cinq kilomètres de venelles et chemins qui partent en toile d’araignée de l’église (vitraux « patrimoine de l’humanité ») et du château, en passant par la forêt d’Ecouen lieu d’histoire politique (chasses royales, garde à cheval impériale, Légion d’Honneur, etc.) et d’histoire « longue » de la vie quotidienne : petits métiers, glands, châtaignes, fagots, charbon de bois, chaux et plâtre, etc. Cette menue dépense eût permis d’entraîner vers le Château et la ville haute une partie des cent cinquante mille randonneurs qui passent par la forêt d’Ecouen ou le Chemin Estelle (sans d’ailleurs le savoir !). Plusieurs instituts européens pourraient financer et faire connaître cette opération.
Savez-vous que le parcours « culturel » de la ville d’Ecouen traverse la forêt sans mentionner quoi que ce soit de son histoire ? Savez-vous qu’il est impossible de raconter l’histoire du Château indépendamment du massif forestier qu’il domine ? Savez-vous que ce parcours « culturel » se flatte de promouvoir la confusion mentale, à l’inverse de son objectif :
« Pendant cette promenade où histoire et culture s’entremêlent, vous serez transportés dans une aventure étonnante où les repères du temps seront effacés. »
A lire sur : http://www.ecouen.fr/media/media54986.pdf (1ère de couverture)
Savez-vous que le maire de Villiers le Bel entend vendre le belvédère boisé qui a valu à sa commune le qualificatif de « Le Bel » ? Savez-vous que son projet est d’y laisser construire un grand hangar qui bouchera définitivement la vue aussi bien depuis la RD 316 que depuis le Chemin Estelle ?
Qui aura envie de tourner à gauche en venant de Paris pour voir un Musée quand il aura l’impression d’être en pleine zone industrielle ?
Et pourquoi ne pas faire revivre et donc animer le Chemin Estelle et trois de ses églises remarquables : du Mesnil Aubry à Saint Acceul d’Ecouen puis à Saint Pierre Saint Paul de Sarcelles ? Jusqu’à Saint Denis, en passant par son « Montjoie » serait encore mieux.
Petite note départementale et communale : le Chemin Estelle n’existe ni dans le répertoire des chemins départementaux, ni dans celui d’Ecouen, encore moins (si c’est possible) à Villiers le Bel. Il a fallu doter le Commissaire Enquêteur, à Villiers le Bel, du Topoguide du Chemin Estelle et faire intervenir un professeur d’histoire de la Sorbonne pour qu’il prenne connaissance de ce chemin, de son importance, qui ne figure nulle part et pas même pour mémoire dans le PLU.
Renforcer les collections : un devoir pour les générations à venir.
Donner envie de les découvrir : un plaisir pour les générations à venir.
L’amnésie est-elle aujourd’hui la fille aînée de l’Histoire ?
« … dans une aventure étonnante où les repères du temps seront effacés. »
Valdoisiens, Valdoisiennes, méningez-vous !