Ouvert en novembre dernier, le Hub Nikola Tesla qui forme aux métiers du numérique et de la fibre optique vient de voir sa première promotion d’installeur de réseaux diplômée.

Fraîchement diplômés. Treize des 17 élèves issus de la première promotion de la formation d’installateur réseaux câblés et communicants du Hub Nikola Tesla basé à Écouen, viennent d’obtenir leur diplôme.

 

Durant sept mois, ils ont suivi cette formation en alternance au sein de la structure ouverte dans l’ancienne SEGPA du collège Jean Bullant d’Ecouen, en novembre 2018. Celle-ci est portée par le département du Val-d’Oise, au travers son syndicat mixte, Val-d’Oise Numérique, également en charge du déploiement de la fibre sur les zones rurales du département.

 

« Avec un peu de volonté, c’est pas compliqué », Nabil Mammar

Parmi les 13 ayant obtenu leur diplôme, il y a Nabil Mammar. Avant d’intégrer cette formation « je n’y connaissais rien [à la fibre, ndlr], en dehors de ce que j’avais entendu », témoigne ce diplômé âgé de 31 ans. Je suis passé « par pas mal de choses, j’ai tenu un restaurant, un salon de thé, j’ai fait de la préparation de commandes, de la mise en rayon … plein de petits boulots comme ça et puis aussi de l’inventaire et j’ai été livreur ».

 

Un jour, « j’ai eu besoin de stabilité », explique Nabil Mammar. « J’ai cherché une formation dans la fibre optique, mais Pôle Emploi n’était pas prêt à la financer et puis il y a eu une session de recrutement au Hub Nikola Tesla, et après l’avoir visité, j’ai foncé ». « On a appris tout sur le développement, les cahiers des charges … avec un peu de volonté c’est pas si compliqué ».

 

« J’étais très motivée », Laetitia Kitambala

Elle a travaillé dans les télécommunications au Congo, avant d’intégrer l’école de la seconde chance (E2C) en 2018. J’ai aussi « travaillé beaucoup dans la restauration et fait des petits boulots », explique celle qui faisait partie des 7 femmes sur les 17 personnes ayant suivies la formation au Hub.

Mais un jour, elle aussi décide de changer de voie. « Je ne connaissais pas les métiers de la fibre optique, mais j’étais très motivée. Ce qui m’a attiré, c’est le plateau technique [3 salles de formations dotées d’équipements modernes] » au sein du Hub Nikola Tesla.

 

Pour elle, intégrer le Hub a été « une chance » . Car « en général c’est difficile de trouver une entreprise pour faire un stage, mais là on était tranquille, on avait déjà des entreprises pour nous accueillir [dans le cadre de la formation, ndlr], on nous à montré comment il faut travailler, c’est le plus important », témoigne t-elle.

 

Jusqu’à 40 000 postes à pourvoir

Quant aux perspectives pour ces jeunes diplômés, elles semblent prometteuses. « C’est un secteur qui est aujourd’hui en forte tension sur le plan de l’emploi, donc nous n’avons aucune inquiétude sur les débouchés professionnels de nos diplômés », explique Pierre-Edouard Eon, conseiller département (DVD) et président de Val-d’Oise Numérique, avant d’ajouter « par ailleurs, ils ont tous fait cette formation en alternance dans le cadre du Hub, ils ont pris des contacts donc ça devrait fort bien se passer pour eux ! ».

 

Selon Pôle Emploi, « pour assurer le déploiement de la fibre dans l’Hexagone, les entreprises (opérateurs en télécommunications, entreprises de services…) ont besoin de main-d’œuvre ». Jusqu’à 40 000 postes seront à pourvoir dans ce domaine d’ici 2022 selon les estimations.

 

« J’ai déjà eu des propositions, l’idéal ça serait d’intégrer de grands groupes pour emmagasiner de l’expérience avant de devenir autoentrepreneur », « mon objectif [par la suite] c’est d’ouvrir mon entreprise et faire des chantiers en D2 [raccordement d’immeubles et contrôle du signal, ndlr] », explique Nabil Mammar.

 

Dans ce secteur, « il y a plein d’entreprises, j’espère faire des entretiens. […] Il y a ICART, chez qui j’ai fait mon stage, SCOPELEC, et Orange. Je vais tenter ma chance pour y être embauchée ! », espère de son côté Laetitia Kitambala.