Dénonçant des conditions de travail « toxiques », une dizaine d’employés de la maison de retraite située dans l’enceinte du château de Neuville-sur-Oise est mobilisée devant l’établissement depuis le début de la semaine.

Le piquet de grève est planté depuis ce lundi 3 janvier aux portes du château de Neuville-sur-Oise qui abrite un Ehpad. Une dizaine d’agents se relaient pour manifester et dénoncer des méthodes de management de la direction « violentes » et « toxiques », selon Siham Touazi, déléguée syndicale CGT. « Le bras de fer avec la direction date de plus d’un an », dépeint celle qui est infirmière au sein de cet établissement depuis 12 ans.
 
Alors que la résidence pour personnes âgées est sous tension depuis le début de la crise sanitaire, la soignante parle d’un climat délétère au sein duquel « les salariés sont déboussolés et travaillent avec la boule au ventre ». Sont ainsi remis en cause des plannings de travail « anarchiques » et des injonctions incongrues. « Globalement, on n’a le droit de rien faire. Par exemple, on ne peut ni parler avec nos collègues dans les couloirs, ni bien s’entendre avec les familles, sous peine d’être soupçonnés de connivence avec ces dernières », regrette Siham Touazi.
 

« On revendique seulement de pouvoir travailler tranquillement »

La directrice de l’établissement, Delphine Demazières, ne souhaite pas se défendre pour le moment, expliquant qu’elle doit « se concentrer sur la prise en charge des résidents ». Les grévistes ont été reçus par celle-ci lundi dernier, sans grand résultat. Au contraire, la direction dit avoir écouté les doléances qui ont été faites et ne considère pas que « le dialogue social est rompu ».
 
Le maire (DVD) de Neuville-sur-Oise, Gilles Le Cam, quant à lui, les a rencontrés le jour suivant, et souhaite avoir un rôle de « facilitateur », souligne l’infirmière, pour améliorer le dialogue entre les deux parties. « Nous ne demandons pas grand chose, on revendique seulement de pouvoir travailler tranquillement », espère Siham Touazi.