Condamné en mai 2016 à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d’assises du Val d’Oise, pour le double homicide d’un couple de retraités à Saint-Witz, Patrice Uzan s’est désisté. Il ne fera pas appel de sa condamnation.

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Le 22 janvier 2011, le couple de retraités est retrouvé mort à son domicile, situé à Saint-Witz.

Il n’y aura pas de nouveau procès concernant le double meurtre du couple de retraités, abattus en 2011 à son domicile situé à Saint-Witz. Au terme de quatre jours de procès en mai 2016, Patrice Uzan avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, avec une peine incompressible de 20 ans. Le verdict tombé, les avocates de Patrice Uzan annonçaient l’intention de leur client de faire appel. Un an plus tard, celui-ci s’est finalement rétracté.

 

Cette décision survient un mois après une autre condamnation en appel, cette-fois devant la cour d’assises de l’Essonne. Accusé également du meurtre d’un bijoutier parisien, l’homme de 47 ans a en effet écopé de 30 ans de réclusion criminelle assortie d’une peine de sûreté de 22 ans. Une peine plus lourde qu’en première instance où il avait été condamné à 22 ans de prison.

 

L’accusé a toujours clamé son innocence

Ses avocates, Me Michèle Siari et Me Victoria Anfuso, évoquent «l’épuisement moral d’une personne qui clame son innocence, qui n’a jamais été entendu et qui pense qu’elle ne le sera pas ».

 

De son côté, la partie civile affirme ne pas être surprise. « L’intérêt de maintenir son appel à Pontoise n’existe plus dès lors que la peine, dans l’autre affaire pour laquelle il était également poursuivi, a été confirmée et alourdie en seconde instance. Mes clients sont soulagés qu’il se soit désisté car ils n’auront pas à subir un nouveau procès. Surtout, ils sont persuadés qu’il n’en aurait pas dit davantage », explique Me Christian Gallon.

 

Les faits remontent au 22 janvier 2011. Le couple est retrouvé mort à son domicile, tous deux abattus de trois balles dans la tête. Aucune effraction n’est constatée mais plusieurs effets, notamment des bijoux, ont été volés. Interpellé dans le cadre de l’homicide du bijoutier à Paris, les expertises vont révéler que l’arme retrouvée chez Patrice Uzan est celle qui a servie à commettre les trois homicides.

 

L’homme de 47 ans, qui a toujours nié les faits, avait expliqué que le double meurtre des retraités était l’oeuvre d’une tierce personne, une connaissance dont il n’a jamais voulu révéler l’identité.