Le couple incarné par le baryton français Stéphane Degout et la jeune soprano néerlandaise Lenneke Ruiten est idéal pour incarner Hamlet et Ophélie. Dans cette sombre cathédrale souterraine, c’est un grand poème tragique qui vibre pour le 400e anniversaire de la mort de Shakespeare, à voir le 6 octobre à UGC, Ciné Cité, Cergy le Haut.
Ce fut longtemps l’une des œuvres les plus jouées, encore jusque dans les années 1950. Les plus grandes sopranos, de Melba à Callas ou Sutherland, s’en sont emparées pour briller dans sa fameuse scène de folie. Et puis Hamlet a disparu durant un demi-siècle. Pourtant, l’un des chefs-d’œuvre de l’opéra du XIXe siècle ne pouvait pas mourir ! Car du duo Hamlet/Ophélie de l’acte 1 aux terribles affrontements d’Hamlet avec sa mère ou à cette fameuse scène de folie vertigineuse, sans oublier l’air d’Hamlet, Comme une pâle fleur à l’acte 5, nombre de pages justifient la gloire de l’ouvrage inspiré par Shakespeare. Pour le faire revivre, la réunion d’un des plus grands metteurs en scène de théâtre d’aujourd’hui, Olivier Py, avec un chef qui a su patiemment traverser le XVIIIe siècle pour aborder crânement aux rivages du XIXe, Marc Minkowski, permet de (re)découvrir un ouvrage aujourd’hui rare, mais toujours grandiose.
Intrigue :
Pour devenir roi du Danemark, Claudius a tué son propre frère et épousé sa veuve, Gertrude. Hamlet, le fils du roi assassiné, aime Ophélie, la fille du chambellan Polonius, mais il doit accomplir la vengeance que le spectre de son père lui réclame. Ophélie, se croyant délaissée par Hamlet, sombre dans la folie et meurt noyée. Quand Hamlet désespéré veut la rejoindre dans la mort, le spectre de son père revient lui rappeler son devoir de vengeance. Le prince tue Claudius et devient roi du Danemark.
Marc Minkowski – Biographie :
Chef d’orchestre et bassoniste de formation né en 1962, Marc Minkowski a 20 ans quand il fonde Les Musiciens du Louvre, ensemble voué à l’interprétation sur instruments d’époque qui se fera connaître du monde entier via les œuvres de Monteverdi, Bach, Purcell, Händel et Offenbach. Accueilli à Salzbourg comme à l’Opéra National de Paris, il a dirigé quelques-uns des plus grands orchestres internationaux (les Philharmoniques de Berlin, de Los Angeles, de Cleveland…) pour des opéras aussi variés que « Platée » de Jean-Philippe Rameau, « Carmen » de Bizet, « L’Enlèvement au sérail » de Mozart, ou encore un très récent « Don Quichotte » de Jules Massenet.
Votre avis
nous intéresse
0 commentaire
Se connecter avec