Catherine Ikam travaille depuis 1980 sur le concept de l’identité à l’ère électronique et plus particulièrement sur les thèmes de l’identité et de l’apparence, du vivant et de l’artificiel. « Point Cloud Portraits » est un propos conçu tel un cheminement traversé de visages évoquant tour à tour la mémoire, la représentation de soi et la reconnaissance de l’autre, mais aussi sa déconstruction ou sa fragmentation, du 21 septembre au 11 décembre au CDA d’Enghien.

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Catherine Ikam en collaboration avec Louis Fleri.

Le visage est aujourd’hui un artefact manipulable à l’infini et avec lequel il est possible de jouer de manière décuplée grâce aux techniques numériques.

Dans le travail de Catherine Ikam, le visage devient un paysage, à la façon de ces millions de particules qui, dans d’instables mouvements, s’assemblent et se désassemblent sur des écrans, composant en temps réel des visages en 3D dans un jeu de surgissement et de disparition.

Il est aussi le support d’une mémoire, voire d’une rémanence capable de désigner le temps qui passe, les souvenirs et la trace. Il devient le ‘personnage principal’ d’un journal numérique que tient l’artiste, plongeant le spectateur dans un dispositif traversé de lieux, d’albums de famille, de projets, d’entretiens et de rencontres.

« Point Cloud Portraits », c’est aussi les références à Philip K. Dick chères à l’artiste, et notamment  le roman « Valis » qui donna lieu à un opéra dont les thèmes, à la croisée de la théologie et de la métaphysique, ont été la source d’inspiration de quelques-uns des personnages virtuels de l’artiste et ses avatars.

« There is no route out of the maze; the maze shifts as you move through it because it is alive*. » Philip K. Dick, « Valis »
* Il n’y a aucun chemin possible hors du labyrinthe ; Le labyrinthe change selon vos déplacements, car il est vivant.

 

Visites guidées :
mercredi 5 octobre à 19h
mercredi 7 décembre à 19h