Suite à la sortie du rapport d’activité de l’Autorité de Contrôle Des Nuisances Aéroportuaires (ACNUSA), Jean-Pierre Blazy, député maire PS de Gonesse, monte au créneau. S’il salue le travail effectué par l’organisme, il estime cependant que le chapitre vols de nuit « aurait mérité un traitement plus audacieux » et assure que les nuisances pour ses riverains ne cessent de croître.

avionAtterrissageJean-Pierre Blazy est presque satisfait du dernier rapport de l’ACNUSA. L’organisme, chargé de contrôler l’ensemble des dispositifs de lutte contre les nuisances sonores et écologiques générées par le transport aérien, vient en effet de publier son rapport d’activité 2015. Un document globalement salué par le maire de Gonesse, à un détail près : les nuisances provoquées par les vols de nuit aux abords de l’aéroport de Roissy. « Vue du sol, la situation s’est aggravée pour les riverains qui ont une perception de la nuisance plus aigüe, à savoir la répétition des émergences sonores (170 mouvements en moyenne entre 22h et 6h et plus de 1400 par jour) qu’ils subissent chaque jour et chaque nuit, précise l’édile. A Gonesse, la station de mesure indépendante implantée au centre-ville par Bruitparif enregistre régulièrement des mouvements d’avions dépassant le seuil des 70 dB(A) entre 22h et 6h ».

 

Aussi, face à cette « réalité du terrain », Jean-Pierre Blazy n’est pas entièrement convaincu par les recommandations de l’ACNUSA. Celle-ci propose notamment l’instauration de quota de bruit, l’interdiction des avions les plus bruyants ou des décollages non autorisés, la mise en place d’une nuit hebdomadaire sans vols ou encore l’expérimentation d’une exploitation alternée des doublets. Insuffisant pour le député socialiste qui considère que ces recommandations « n’auront qu’un effet positif limité sur le territoire ». Il précise par exemple : « Si l’on prend l’exemple de l’interdiction des avions les plus bruyants, cela ne signifie pas qu’il y aura moins de vols la nuit à Paris-Charles-de-Gaulle », mais que « ces avions seront remplacés par d’autres moins bruyants ».

 

Ainsi, l’élu propose à l’Acnusa de venir à Gonesse au début du mois de juillet. « L’occasion de présenter un bilan chiffré de la station de mesure et de recueillir l’impression des riverains », assure-t-il.