Alors que le gouvernement a demandé aux Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) de consentir à de nouveaux effort budgétaire dans le cadre du budget 2015, Francis Delattre, sénateur UMP du Val d’Oise prend leur défense. L’élu estime que « les chambres de commerce et d’industrie sont des acteurs essentiels de la vie économique des départements ».

Delattre2014Francis Delattre au secours des CCI. Dans le cadre des débats autour du projet de loi de finances 2015, l’élu est intervenu sur le thème du budget des Chambres de Commerce et d’Industrie et plus particulièrement de la formation professionnelle. « Je sais bien que vous envisagez toujours la formation professionnelle à travers une espèce de prisme, a-t-il déclaré devant les sénateurs. Pourtant, ces formations obtiennent des résultats : elles ont le mérite d’être totalement intégrées au tissu économique et les jeunes qui les suivent trouvent du travail ».

 

Le sénateur maire de Franconville est revenu sur les efforts des CCI depuis 5 ans. « En réalité, même si on maintient des antennes locales pour des raisons géographiques, et peut-être aussi pour faire plaisir à certains, il est incontestable que les compétences sont mieux réparties et les moyens mieux utilisés », estime-t-il. S’il ne nie pas « qu’il y ait eu des problèmes de gestion et qu’il y en ait encore de temps en temps », Francis Delattre juge cependant que cela « ne justifie pas que, en pleine crise économique, l’on mette à l’index les CCI ». Et d’ajouter : « C’est tout de même la troisième année qu’on réduit leurs moyens, alors qu’elles ont réalisé des efforts à la suite de la réforme de 2010 ! »

 

Enfin, le sénateur rappelle que « ces chambres ne sont pas seulement des acteurs de la formation professionnelle » et qu’elles gèrent également les grandes écoles. « Pensez-vous que nous n’avons pas besoin d’HEC, qui est une émanation de la chambre de commerce et d’industrie de Paris, ou, dans mon département, de l’ESSEC ? », s’est interrogé l’élu, avant de conclure : « Ces établissements sont connus dans le monde entier et figurent en bonne place dans les classements établis par des organismes dont personne ne conteste le travail. Je puis vous assurer qu’une école comme l’ESSEC a une capacité d’entraînement qui profite à toute une région et dont bénéficie les autres établissements du campus, y compris l’université publique. C’est tout cela qui va être remis en cause ! »

 

Les CCI saluent « la position équilibrée du Sénat »

Suite au vote des articles relatifs aux Chambres de Commerce et d’Industrie dans le projet de loi de Finances pour 2015, le réseau des CCI de France, salue « la position équilibrée du Sénat ». Malgré l’effort budgétaire réclamé, qui s’élève à 569 millions d’euros, les CCI salue la volonté des sénateurs « de préserver les capacités d’action et d’investissement des CCI » en limitant les économies demandées.

 

Le Sénat a en effet fait le choix d’une baisse des ressources pérennes des CCI limitée à 69 millions d’euros, contre 213 millions d’euros en 2015. « Ce choix n’a aucun impact sur le solde budgétaire et quasi-aucun sur la fiscalité sur les entreprises », souligne le réseau des CCI de France. Et d’ajouter : « Le montant retenu par le Sénat est identique à celui voté précédemment par l’Assemblée nationale le 17 octobre dernier (amendements Grandguillaume et Giraud) avant la seconde délibération demandée par le Gouvernement ». Un double vote identique que les CCI appellent désormais le gouvernement à respecter à l’occasion de la seconde lecture du PLF 2015 à l’Assemblée nationale.

 

Autre source de soulagement, le Sénat a décider de « sauver les investissements des CCI » en les excluant de l’assiette du prélèvement de 500 millions d’euros sur leurs fonds de roulement. « Au global, l’effort demandé aux CCI pour un montant total de 569 millions d’euros reste considérable mais les votes du Sénat permettent de limiter une casse sociale et territoriale qui impacterait fortement l’accompagnement des entreprises et l’investissement local », conclut le réseau des CCI de France.