Condamnée pour homicide involontaire en première instance dans l’affaire du crash du Concorde en 2000, la compagnie Continental Airlines a finalement été relaxée au pénal en appel. Elle devra cependant verser 1 million d’euros à Air France au titre de dommages et intérêts, sa responsabilité dans le crash ayant été établie. 

C’est une lamelle métallique qui coûte cher à Continental Airlines. 12 ans après le crash du Concorde à Gonesse, le 25 juillet 2000, la Cour d’appel de Versailles a finalement décidé de relaxer la compagnie au pénal. En 2010, la justice avait condamné le transporteur à payer 200 000 euro d’amende pour homicide involontaire. Elle devra en revanche verser un million d’euros de dommages et intérêts à Air France. La justice a estimé que la lamelle métallique, perdue par un avion de du transporteur sur la piste de décollage, est bien responsable de l’éclatement d’un pneu du Concorde, entrainant la perforation d’un réservoir et l’incendie du réacteur. Une thèse toujours réfutée par les avocats de la compagnie américaine, pour qui l’accident était la conséquence du mauvais entretien de l’appareil et d’un surpoids de celui-ci. 
 
Une décision qui va en outre permettre de relancer la procédure devant le tribunal de commerce de Pontoise.

Les deux employés de Continental Airlines ont été mis hors de cause. John Taylor, chaudronnier, avait été condamné en 2010 à 15 mois de prison avec sursis pour avoir mal fabriqué et mal fixé la lamelle incriminée. Son responsable d’équipe, Stanley Ford, est également relaxé. 

Enfin, Claude Frantzen, responsable de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) au moment du crash, est également relaxé. Il avait déjà été mis hors de cause en première instance. Il lui a été reproché d’avoir gardé le silence sur un certain nombre d’incidents ayant émaillé la vie du Concorde avant le crash de 2000.