Des associations environnementales et citoyennes de l’est du Val d’Oise et de Seine Saint Denis protestent contre le projet « Europa City » qui prévoit la construction d’un centre commercial dans le triangle de Gonesse. En cause, le nombre élevé d’équipements logistiques dans cette zone et l’impact néfaste pour l’environnement.
« Le Triangle de Gonesse n’est pas à vendre ». C’est par ce cri que des associations de l’est du Val d’Oise et de Seine Saint Denis, réunies sous le nom « Collectif Pour le Triangle de Gonesse », protestent contre la construction du centre commercial « Europa City ». Il s’agit d’un projet initié par la municipalité de Gonesse et le groupe Auchan, au cœur de l’espace agricole du « Triangle de Gonesse ». Arguant que « Gonesse compte déjà six zones d’activités » et que « certaines sont en friches », ces militants expliquent que « des centaines d’hectares d’espaces agricoles sont perdus à tout jamais ». D’autre part, ils affirment que les nombreuses zones logistiques n’ont pas favorisé l’emploi des Valdoisiens. « Il y a toujours autant de chômage à Gonesse et dans les communes voisines ». De plus, les associations ne veulent pas voir leur territoire se dégrader au profit d’autres bassins de travailleurs. « Quand on implante 100 emplois sur Roissy, il y a en a 15 qui profitent au territoire local et 85 qui génèrent des flux de toute l’ile de France et de la moitié de la Picardie ! » déclarent-elles.
Le Collectif Pour le Triangle de Gonesse a été créé le 23 mars dernier pour se poser en force d’opposition contre le projet. Il est né d’un accord entre les associations « Amis de la Terre Val d’Oise », « Environnement 93 », « Val d’Oise Environnement », « Association de Défense des Habitants de l’Est du Val d’Oise », « Association Ecouen Environnement », « Aulnay Environnement », « Bien Vivre au Thillay », « Bien Vivre à Vémars », « Association Haut Val d’Oise Ecologie Persan », « Association Toulemondeilestbio Arnouville » et « La Vigie d’Ecouen ». Fédéré, le collectif entend maintenant faire entendre ses exigences contre « le bétonnage du Triangle de Gonesse avec Europa City », « la prolifération de centres commerciaux » et « la création d’une gare inutile en plein champ » (condition exigée par Auchan). Il entend en revanche permettre le progrès vers « un Triangle de Gonesse dédié à un usage agricole » et « une agriculture vivrière en Ile de France ».
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Nous eûssions aimé entendre tous ces braves gens au moment où cela eût été le plus utile :
AVANT LES ELECTIONS.
Nimporte quoi. D’où sortent ces associations bidons ? Pas de l’est du Val d’Oise en tout cas…. Nous avons besoin d’emplois, pas de haricots !
L’Association de Défense de la Forêt d’Ecouen et d’Education à la Nature (ADFEEN) a participé à la création du COLLECTIF POUR LE TRIANGLE DE GONESSE dès la première réunion le mercredi 2 mars à Goussainville.
Elle appelle les associations qui se soucient de la santé, de la biodiversité ainsi que de la qualité de l’air, de l’eau, des sols, de la nourriture et du respect de la nature comme de l’éducation des générations futures à rejoindre ce COLLECTIF POUR LE TRIANGLE DE GONESSE.
L’ADFEEN s’étonne que le groupe Auchan qui est au démarrage d’Aéroville actuellement en cours de construction sur la plateforme aéroportuaire de Paris Charles de Gaulle, riveraine du Triangle de Gonesse, puisse lancer à quelques kilomètres de là un projet qui concurrencerait Aéroville dans des terres agricoles où il n’y a ni route d’accès ni transport. Faut-il faire l’hypothèse que le projet « Europacity » n’aurait pour seul objectif que de négocier avec Aéroports de Paris des conditions plus avantageuses pour la famille Mulliez, propriétaire du groupe Auchan, en menaçant de créer un site concurrent si elle ne les obtenait pas ?
L’ADFEEN s’étonne que les pouvoirs publics puissent encore imaginer sacrifier les dernières bonnes terres de ce qui reste de la fertile Plaine de France.
L’ADFEEN s’étonne que les pouvoirs publics puissent afficher l’objectif de diminuer de 20% les gaz à effet de serre en 2020, d’économiser 20% d’énergies fossiles et de créer 20% d’énergies locales renouvelables tout en supprimant la dernière chance d’autosuffisance alimentaire locale et le dernier couvert végétal de cette zone densément urbanisée qui subit la plus forte concentration européenne des pollutions et des risques liés aux transports.
L’ADFEEN s’indigne du mépris des générations futures ainsi que de la Charte de l’Environnement de notre Constitution et elle alerte le groupe Auchan dont la connotation champêtre risque ici d’en prendre un coup.
Le slogan pourrait vite devenir :
« Auchan ici ? Nos enfants nous accuseront ! »
Jean-Claude Marcus Président fondateur de l’ADFEEN