L’Agence Régionale de Santé d’Ile de France (ARS) avait annoncé en août dernier une diminution de l’offre de soin dans les hôpitaux. En janvier prochain, cette dégradation concernera le centre hospitalier intercommunal des portes de l’Oise situé à Beaumont sur Oise (CHIPO). Le syndicat CGT de l’hôpital a tenu à dénoncer le poids de ces mesures.

Les patients rattachés à l’hôpital de Beaumont sur Oise risquent d’avoir une bien mauvaise surprise en janvier prochain. L’ARS a en effet annoncé de nombreuses mesures réduisant largement la qualité de service du centre hospitalier. Ainsi le bloc opératoire sera fermé toutes les nuits de 20h00 à 8h00 ainsi que les week-ends et jours fériés excepté pour les urgences gynécologiques et obstétricales. D’autre part, le gynécologue ne sera de garde sur place que jusqu’à 1 heure de matin. Il sera ensuite d’astreinte. A noter aussi qu’il  n’y aura désormais plus de pédiatre, de radiologue, d’infirmière anesthésiste et d’infirmière de bloc opératoire sur place la nuit et le week-end. Seul un médecin anesthésiste restera de garde 24h/24h. Ces mesures devraient aussi s’accompagner d’une diminution forcée du nombre de lits proposés. Si la pilule est difficile à avaler pour les patients, elle l’est tout autant pour le personnel qui s’apprête à subir de plein fouet ces mesures. L’ARS réclame ainsi pas moins de 80 suppressions de postes paramédicaux et administratifs ainsi que celle de 13 postes de médecins.

 

La CGT rappelle que le canton de Beaumont sur Oise, « a beaucoup augmenté en population car une politique de construction a été fortement menée ». « Nous avons aussi beaucoup de maisons de retraites aux alentours » ajoute le syndicat. Ce dernier craint aussi un danger pour les patients. « Nous avons plus de 1000 accouchements, cette diminution de médecins en garde sur place mais en danger les futurs mères et bébés à venir » insiste la CGT. Enfin, elle dénonce  « la politique gouvernemental qui détruit l’offre de soin des services publics au profit du privé et favorise un système de santé à 2 vitesses ».

 

De son côté, Jean-Pierre Enjalbert, maire de Saint-Prix et conseiller général du Val d’Oise a tenu à contester ce projet. « Le retard dans la prise en charge lié à l’éloignement peut s’avérer particulièrement dangereux dans certaines situations médicales, mais aussi à l’occasion de conditions climatiques qui peuvent aggraver de façon dramatique les conséquences de cet éloignement. » argue-t-il. Rappelant que le département vient aussi de baisser ses aides au SAMU, il ajoute que « le service public de santé, l’une des réussites de notre pays est désormais en danger ».