Candidat aux élections législatives sur la 6e circonscription du Val-d’Oise, Samir Lassoued a découvert des propos à caractère raciste sur son affiche électorale à Sannois. Dénonçant une violence politique qui se banalise, le socialiste a reçu de nombreux soutiens « de gauche comme de droite ».

« Sale arabe, rentre chez toi ». Ces propos xénophobes, écrits sur une affiche électorale du socialiste Samir Lassoued, ont été découverts à Sannois ce dimanche 24 avril, « en faisant un tour au marché », regrette-t-il. Le jeune candidat aux élections législatives sur la sixième circonscription du Val-d’Oise ne s’est pour autant pas décontenancé. « Je suis chez moi, candidat à une élection pour être élu de la République, et vous allez devoir faire avec », a-t-il répondu à chaud sur son compte twitter.

 

Déplorant ce type de réactions, Samir Lassoued n’est cependant pas surpris. S’il rappelle que le racisme est un sujet quotidien qui ne se limite pas à des affiches, le socialiste parle aussi d’une « violence politique ». Par exemple, après avoir écrit une tribune contre l’élu (RN) Julien Odoul il y a deux ans, Samir Lassoued dit avoir été victime « d’un torrent d’insultes et de menaces ». Et d’ajouter que cela tend à « se banaliser » et prend « plus de proportions ». Une tendance qu’il met en parallèle avec le score historique obtenu par Marine Le Pen à l’élection présidentielle.

 

« J’ai reçu énormément de soutiens de tout bord politique, de gauche comme de droite », se rassure ce dernier, tenant à les remercier pour tous les « messages fraternels et sincères » reçus. Samir Lassoued cite notamment le sénateur (PS) Rachid Temal ou encore le patron des socialistes, Olivier Faure. « Il n’y a en France pas de « sale arabe » mais il y a de sales racistes. La France est un pays métissé qui s’est choisi la République comme régime », a réagi le premier secrétaire du parti. « La mobilisation autour de ⁦Samir Lassoued doit être totale. Sa candidature aux élections législatives est celle d’un républicain engagé pour ses concitoyens», a déclaré de son côté Rachid Temal, patron des socialistes du Val-d’Oise.