Suite à la prise récente de Kaboul, capitale de l’Afghanistan, par les talibans, Jean-Christophe Poulet souhaite accueillir à Bessancourt une à deux familles qui fuiraient le pays. Il interpelle l’État pour que ce dernier se « mobilise » et qu’il respecte le droit d’asile.

« Il est de notre devoir de soutenir les Afghanes et Afghans qui souhaitent se réfugier en France », soutient Jean-Christophe Poulet, maire (DVG) de Bessancourt. Sans détour, il propose publiquement d’accueillir des personnes fuyant le régime des talibans, ce mouvement islamiste radical qui a renversé le gouvernement d’Afghanistan le 15 août dernier.
 

Le maire (DVG) de Bessancourt, Jean-Christophe Poulet

Ce n’est pas la première fois que la commune défend le droit d’asile et qu’elle « répond présente dans les moments de solidarité », souligne l’édile. Déjà en 2015, lors de la guerre civile syrienne qui avait entraîné la fuite de nombre de ses ressortissants, la ville avait accueilli une famille irakienne. Une expérience couronnée de succès puisqu’aujourd’hui cette dernière vit toujours à Bessancourt. « Les parents travaillent et les enfants sont à l’école », précise Jean-Christophe Poulet.
 

Accompagner les réfugiés dans leur intégration

 
Le maire veut suivre le même processus d’accompagnement pour intégrer au mieux les futures personnes hébergées, « afin de leur garantir une inclusion réussie dans notre pays », souligne-t-il. Aidée d’associations locales, la ville devrait ainsi prendre en charge le logement, l’éducation, le soutien linguistique et la santé des réfugiés reçus. « Nous voulons les suivre de A à Z », insiste-t-il.
 
C’est aussi pour cela que le premier magistrat bessancourtois s’engage à ne vouloir accueillir qu’ « une à deux familles ». « Nous sommes une petite ville », argue l’élu de cette commune d’environ 7000 âmes. « Aux villes qui ont plus de moyens, d’accueillir plus », surenchérit-t-il.
 

« Il faut une politique européenne d’accueil des Afghans »

Souhaitant qu’une « coordination nationale se mette en place avec les maires », il appelle d’ailleurs l’État à se « mobiliser » et à « s’organiser » pour aider le plus sereinement possible les demandeurs d’asile. Il est rejoint par le président de l’agglomération Cergy-Pontoise, Jean-Paul Jeandon (PS), qui demande « une politique européenne d’accueil des Afghans ». Celui qui est aussi l’édile de Cergy déclare être à même de « participer à l’accueil de réfugiés » sur le territoire. Il y a 6 ans, son prédécesseur socialiste, Dominique Lefebvre, avait mis à disposition des logements d’urgence dans l’Île-de-loisirs de Cergy-Pontoise pour les migrants syriens et irakiens.


 
En attendant, Jean-Christophe Poulet va soumettre son souhait au prochain conseil municipal qui se réunira le 27 septembre. Il reste confiant puisqu’en 2015 le vote avait été « unanime » pour accueillir les réfugiés.