Agressé le mois dernier, le maire divers droite de Montmagny, Patrick Floquet, déplore une augmentation de la délinquance. Il exige que le préfet du Val-d’Oise, Amaury de Saint-Quentin, respecte ses promesses de renforts de policiers.

Le maire de Montmagny, Patrcik Floquet a été agressé par des individus armés de couteaux et de scies

Le 22 novembre dernier, Patrick Floquet avait été menacé par des individus armés de couteaux et de scies lors d’une opération d’évacuation de campements illégaux.

« Ces derniers mois, l’absence d’au moins 40 fonctionnaires de police au commissariat de secteur [situé à Enghien-les-Bains, ndlr], soit 50% des effectifs manquants du département, a eu de graves conséquences quant à la sécurité des Magnymontois », déplore le maire divers droite de Montmagny, Patrick Floquet. 

 

Dans un courrier adressé au préfet du Val-d’Oise, Amaury de Saint-Quentin, le 1er décembre, l’édile réclame plus de renforts policiers pour « enrayer la délinquance en augmentation ».

 

Composée de neufs agents armés, le maire estime que sa police municipale est dépassée. Si la commune bénéficie d’un vaste réseau de vidéoprotection composée de 22 caméras, et bientôt 35, Patrick Floquet déplore « de trop nombreux appels au 17 [restés] sans réponse le soir et la nuit ». 

 

Une situation « obligeant des élus à se mettre en danger pour procéder eux-mêmes à l’évacuation », déplore-t-il. Fin novembre, alors accompagné de deux élus, Patrick Floquet avait été pris à partie par des membres de la communauté roms lors de l’évacuation de campements illégaux. Le premier magistrat de la commune s’était alors plaint de menaces, d’insultes, de jets de pierres et même « [d’un] jet de marteau ».  

 

Dans son courrier, le maire déplore également de plus en plus de « lycéens qui se font détrousser, agresser et blesser sur le chemin de la gare », en citant l’exemple tragique d’un lycéen poignardé par un individu il y a deux semaines. « Les agents lancés à sa poursuite avaient alors essuyé des tirs de mortiers », s’emporte-t-il, tandis que la police nationale n’avait pu intervenir par manque d’effectifs.

 

Quatre ans plus tôt, le préfet lui avait pourtant promis « une meilleure efficacité et une présence accrue des fonctionnaires sur le territoire ». Aujourd’hui, l’édile est amer : « les engagements et les promesses n’ont pas été tenus, pire la situation s’est fortement détériorée ». 

 

Pour Patrick Floquet, « cette situation n’est plus tolérable ». Il conclut en rappelant que « la tranquillité publique et la lutte contre la délinquance sont d’abord du ressort du ministère de l’Intérieur ». La préfecture a annoncé qu’une réponse lui serait adressée dans les prochains jours.