Jeudi 9 avril, le nombre de patients en réanimation a baissé pour la première fois au niveau national. Mais cette  tendance ne concerne pas le Val-d’Oise. En plus d’un nombre élevé d’hospitalisations, le département présente également un « niveau de décès exceptionnel », selon Jérôme Salomon, le directeur général de la santé.

Partout, le nombre d’hospitalisations de patients atteints du covid-19 est en hausse. Dans le département, ils étaient 946 jeudi 9 avril quand ils étaient 791 il y a une semaine. Ces chiffres font du Val-d’Oise le 12e département en nombre d’hospitalisations. À l’échelle régionale, 12 681 personnes sont hospitalisées et 30 608 le sont au niveau national.

 

Le nombre de décès est également en hausse sur l’ensemble de la région Île-de-France, 3 040 jeudi, contre 2 850 la veille. Dans son dernier bilan donné jeudi 9 avril, le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, pointe sept départements présentant un « niveau de décès exceptionnel » : le Haut-Rhin, la Moselle, Paris, la Seine-Saint-Denis, les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et le Val-d’Oise. Ce dernier en a comptabilisé 323 sur la journée de jeudi, contre 307 mercredi et 282 mardi.

 

Plus de patients en réanimation dans le Val-d’Oise

Les services de réanimation sont toujours fortement sollicités. Dans le Val-d’Oise, 188 patients étaient hospitalisés jeudi. Un chiffre en progression par rapport à la veille qui comptabilisait 167 patients. Une tendance qui s’inverse à l’échelle régionale. Pour la première fois, le nombre d’entrées en réanimation était en régression selon le dernier bilan. Ils étaient 2 654 en réanimation jeudi, soit 14 de moins par rapport à mercredi.

 

Ce recul est également visible au niveau national avec 82 patients en moins.  « Le besoin de trouver de nouvelles places, de nouvelles équipes, de nouvelles machines diminue pour la première fois, on peut donc espérer un plateau, expliquait Jérôme Salomon, ajoutant que celui-ci est « très haut », et qu’ « il faut rester extrêmement prudent, ceci doit être confirmé dans les jours à venir ».

 

Un transfert de patients ce vendredi

La situation reste tout de même tendue en Île-de-France et conduit à de nouveaux transferts de patients par TGV médicalisés ce vendredi. Quarante huit personnes ont ainsi été acheminées vers des hôpitaux de la région Nouvelle Aquitaine, pour l’heure moins touchés par la pandémie de coronavirus.

 

L’ARS explique de son côté, qu’il est « peu probable » que d’autres transferts soient effectués cette semaine notamment grâce à l’ouverture de 80 lits de réanimation supplémentaires à l’hôpital Henri Mondor (Créteil), mais aussi au vu des derniers chiffres. « Nous avons moins d’entrées en réanimation ces derniers jours et nous commençons à avoir les premières sorties de réanimation [dont la durée moyenne est de 20 jours]. On espère que ce ‘plateau’ dont tout le monde parle permettra de ne pas avoir à refaire des transferts vers d’autres régions », explique l’Agence régionale de santé, qui précise tout de même que « tout peut changer très vite ».