Lancé en 2010, le projet de construction de 22 logements sociaux à Vauréal vient de connaître un nouveau rebondissement. Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a annulé une opération préparatoire de déboisement menée par la ville en 2016, à la suite d’un recours déposé par des riverains.

Cette décision de justice « signifie beaucoup car cela prouve que l’on dit vrai depuis le début et que nos constatations sont avérées. Cette zone naturelle doit être préservée », se réjouit Bruno Le Cunff. Depuis bientôt dix ans, il milite au sein de l’association des 3 tilleuls et s’oppose à la commune de Vauréal et au bailleur Domaxis, qui portent ce projet de construction d’une vingtaine de logements sociaux sur un terrain de la rue Amédée de Caix de Saint-Aymour.

 

Dans son jugement, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise condamne la ville de Vauréal pour avoir abattu des arbres de plus de 30 mètres en octobre 2016, sur le terrain où les logements doivent voir le jour. Selon le tribunal, les « travaux susceptibles de modifier l’aspect extérieur d’un immeuble, bâti ou non bâti, protégé au titre des abords sont soumis à une autorisation préalable [délivrée par l’Architecte des Bâtiments de France, ndlr] ». D’autant que l’arrêté pris par la ville à l’époque prévoyait uniquement « des travaux de broyage de végétaux, sur un espace vert communal », met en avant le tribunal.

 

La mairie va faire appel

Ce rebondissement vient s’ajouter à d’autres. En 2015, à la suite d’une modification du plan local d’urbanisme (PLU), permettant l’urbanisation du terrain, les riverains s’étaient opposés physiquement au déboisement. Une opération qui avait conduit à plusieurs gardes à vue de membres de l’association des 3 tilleuls.

 

Contactée, la ville de Vauréal annonce son intention de faire appel de ce jugement, qui la condamne également à verser 500 euros à l’association des 3 tilleuls. Elle réaffirme ainsi sa volonté de « mener ce projet à son terme, le verdict n’étant en rien suspensif et le permis de construire [déposé l’année dernière, ndlr] courant toujours ».