Deux mois après l’adoption de son budget primitif pour l’année 2019, le conseil départemental le revoit à la hausse en lui ajoutant 136 M€. Avec cette somme, la majorité prévoit notamment une hausse de ses investissements.

Une bonne nouvelle dans un contexte financier tendu pour les collectivités territoriales. Le conseil départemental du Val-d’Oise a acté vendredi 21 juin, une hausse de son budget pour l’année 2019, en raison d’un excédent de 193 M€ pour son exercice de l’année 2018. Une somme plus importante encore que l’excédent dégagé en 2017, alors d’un peu plus de 150 M€.

 

Une situation expliquée par « une bonne rentrée des droits de mutation [taxe sur les transactions notariales dont bénéficie le département, ndlr]et nous avons su maîtriser nos dépenses, comme nous le faisons depuis 2011 », justifie Gérard Seimbille, vice-président (DVD) du conseil départemental délégué aux finances.

 

Des investissements revus à la hausse

Avec ces fonds supplémentaires, la majorité départementale de droite et du centre annonce « une hausse de ses investissements de 11% par rapport au budget prévisionnel ». Une augmentation qui doit profiter aux « collèges et tout ce qui attrait aux équipements, comme l’entretien des couches de roulement des routes départementales, la gestion du patrimoine et les grands projets comme la fibre optique », explique Gérard Seimbille.

 

 

Dans le détail, la majorité prévoit d’allouer notamment 11,2 M€ supplémentaires pour l’entretien, la rénovation et la construction des collèges, 8 M€ pour « le développement de l’enseignement supérieur dont le campus International » de Cergy, ou encore 2,8 M€ pour ses routes.

 

Dans ce contexte l’exécutif départemental espère également « continuer à avoir une action sur la baisse de la dette », ajoute Gérard Seimbille. La majorité prévoit de l’amener à 893,5 M€ à la fin de l’année, soit 36 M€ de moins qu’envisagé lors du vote du budget. Un niveau « que nous n’avions pas connu depuis 2010 », se réjouit quant à elle Marie-Christine Cavecchi, présidente (LR) de l’exécutif départemental.

 

« Une anomalie » pour l’opposition

Un budget supplémentaire auquel le groupe d’opposition socialiste s’est opposé. Lors de l’excédent du budget de l’année 2017 « nous n’avions rien dit […] mais pour 2018 on ne trouve pas de raison à cette baisse du taux de réalisation du budget 2018 », estime Jean-Pierre Muller conseiller départemental (DVG). Avant d’ajouter qu’il y voit « une sous estimation des recettes et une surestimation des dépenses » qui témoigne également que « la hausse d’impôts infligée aux val-d’oisiens [en 2016, ndlr]n’était pas nécessaire à l’équilibre du budget ».

 

Une critique balayée par Gérard Seimbille. « Quand on baisse l’endettement, qu’on a des résultats excédentaires et qu’on fait augmenter l’investissement, je pense que c’est quelque chose de tout à fait positif et que toutes les collectivités aimeraient être dans cette situation ».