Après son report le mois dernier,  le budget 2019 de la ville a finalement été adopté. Un budget « à minima » déplore le maire  (SE), Daniel Desfoux, avec moitié moins d’investissements.

Butry-sur-Oise ne se retrouvera donc pas dans la situation de Saint-Martin-du-Tertre, Montmorency, ou encore Eaubonne. Contrairement à elles qui ont vu leurs budgets rejetés et la saisie de la Chambre régionale des comptes (CRC) par la Préfecture du Val-d’Oise, le conseil municipal de Butry-sur-Oise a réussi à adopter, mardi 7 mai un budget primitif pour l’année 2019.

 

Initialement inscrit à l’ordre du jour du conseil municipal du 15 avril dernier, le budget 2019 n’avait pu être voté, faute d’un rejet par 7 voix contre, 4 pour et 2 absentions, du compte administratif de résultat 2018, qui constitue un bilan des opérations de l’année antérieure réalisées par une collectivité. Mais cette fois, ce même compte administratif a été adopté à l’unanimité, permettant ainsi le vote du budget. « On a du refaire un budget à minima, regrette Daniel Desfoux, maire (SE) de la ville, sans intégrer les 498 000 € » non-utilisés en 2018 et mentionnés dans le compte administratif.

 

Une majorité effritée et des projets abandonnés

Privée de cette somme, la part consacrée à l’investissement de Butry-sur-Oise a été revue à la baisse et s’élève désormais à « 300 000 € alors qu’elle était initialement prévue à 600 000 € », avance le maire. Une division par deux qui ne sera pas sans conséquence selon lui. « On espérait pouvoir changer les radiateurs de l’école, mais du coup c’est en suspend, il y a un projet d’accès aux personnes à mobilité réduite dans un local sportif qui est abandonné, pareille à l’école : on avait prévu de remplacer les néons qui datent des années 80 par un éclairage à LED, c’est abandonné », se désole Daniel Desfoux.

 

À un an des prochaines municipales, la commune de 2200 âmes s’enfonce dans une crise politique. Son premier magistrat s’est notamment vu retirer certaines de ses prérogatives en début d’année, après qu’une partie de sa majorité soit entrée en dissidence. « Il y a un noyau dur de quatre élus, et deux autres qui gravitent autour selon des dossiers », explique le maire. Une décision que celui-ci dit ne pas réussir à expliquer, d’autant que « pour l’heure [celui-ci a] décidé de ne pas se représenter ».