Deuxième ville en France à expérimenter le dispositif « Carte Blanche » dont le but est de repenser le service public de proximité en consultant les acteurs du territoire, huit pistes ont émergé des différents ateliers organisés à Argenteuil.

L’idée de ce dispositif baptisé « Carte blanche » et lancé en décembre 2017, consiste à donner le « champ libre » aux acteurs du territoire « pour réinventer le service public », expliquait en novembre dernier la délégation interministérielle de la transformation publique (DITP) qui porte la démarche. Comment ? En consultant des « agents publics, associatifs, usagers, opérateurs sociaux qui travaillent de concert à la réflexion, à la production puis à la mise en œuvre de solutions (…) orientées vers les besoins des usagers, en adaptant les réponses apportées aux problématiques du territoire ». Ce dispositif a déjà été expérimenté une première fois dans le bassin de vie de Cahors dans le Lot.

 

Cinq mois plus tard, huit pistes ont émergé des différents ateliers organisés sur la ville. Ces dernières doivent répondre à trois problématiques identifiées par les acteurs publics et les habitants de la première commune du Val-d’Oise : « faire de l’espace public et du service public les premiers ferments du vivre ensemble, prendre soin des mineurs et favoriser la cohésion territoriale par l’émergence d’une culture collective ».

 

« La richesse de la méthode Carte Blanche, c’est de s’appuyer sur l’expérience des acteurs publics et des usagers pour définir les problématiques et élaborer des solutions », a insisté Thomas Cazenave, délégué interministériel à la transformation publique lors de la présentation des pistes.

 

Agent polyvalent urbain, maison des langues ou encore classe hors les murs

L’une des pistes avancées consiste en la mise en place d’un « agent polyvalent urbain », chargé d’apporter « une réponse globale à l’usager sur différents sujets et avoir une connaissance de l’offre associative ». Ce dernier « se situerait sur des lieux de vie du quotidien et des lieux de passage ». Parmi les autres solutions évoquées, la création d’une maison des langues permettant « d’orienter efficacement les personnes ayant des difficultés avec la langue française » ou encore l’instauration d’un troc des langues, « toujours pour pallier les difficultés de la maîtrise de la langue française ». Il s’agirait de « créer une plateforme permettant de mettre en relation les personnes souhaitant s’améliorer en français et des bénévoles souhaitant partager leurs savoirs en langue française ». Concernant les mineurs, il a été également proposé de faire classe en dehors des murs des écoles primaires et des collèges, « dans des lieux à haut potentiel éducatif et culturel, en dehors du territoire d’Argenteuil ».

 
À partir de ces pistes, les parties prenantes vont devoir choisir lesquelles seront expérimentées pour améliorer le service public sur le territoire d’Argenteuil. Selon le cabinet du maire, les premières solutions pourraient être testées à la fin du mois de mai, et pour les plus longues à mettre en place, pas avant septembre.