Selon une étude menée par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), la moitié des entreprises du département se disent impactées par la réduction du nombre de voies de circulation sur le viaduc de Gennevilliers, suite à son affaissement le 15 mai dernier.

Avec des pertes de chiffre d’affaires et de compétitivité, des hausses des coûts et un impact sur la mobilité, le Val-d’Oise serait victime d’un « effet presqu’île », depuis l’affaissement du viaduc de Gennevilliers et la réduction de son nombre de voies praticables. Tel est le constat qui ressort de l’étude menée en septembre dernier, par la Chambre de commerce et d’industrie du Val-d’Oise, auprès de 400 dirigeants d’entreprises du département.

 

Selon cette étude, dont le panel est constitué d’entreprises de moins de 500 salariés, tous les domaines d’activités sont impactés. Dans l’ordre, l’industrie apparait comme la plus affectée avec 75 % d’impact global, suivi du commerce de gros (60 %) puis de la construction (58 %). Avec deux voies de circulation sur quatre ouvertes, les entreprises déclarent rencontrer des problèmes de mobilité. « Nos TPE/PME ont beaucoup de clients sur Paris. […] Les artisans comme les peintres ou les plombiers, ont déjà beaucoup de mal à accéder à Paris en temps normal, mais là ils doivent partir encore plus tôt le matin », explique Pierre Kuchly, président de la CCI du Val-d’Oise.

 

Et les ralentissements créés par la réduction du nombre de voies à des conséquences sur le chiffre d’affaires des entreprises selon la CCI. « Sur le reste de la région Île-de-France, l’évolution du chiffre d’affaires des entreprises est d’environ + 31%, dans le Val-d’Oise nous sommes à 5 points de moins ». « Le viaduc est une des causes, il y en a d’autres comme les grèves à la SNCF », nuance tout de même Pierre Kuchly.

Etude impact travaux vaduc Gennevilliers CCI

6 mois de travaux, au mieux

Initialement annoncés pour début septembre par la direction des routes (DiRIF), les travaux de réparation du viaduc viennent de débuter. Mais le retour à une circulation sur les quatre voies de l’ouvrage n’est pas prévue avant fin mars 2019, sous réserve d’éventuels aléas météorologiques. Sur ce sujet, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Val-d’Oise se dit dubitatif. « Des travaux comme ça en hiver cela semble compliqué, on s’attend tous à un report […] mais l’ouverture annoncée d’une 3e voie en décembre devrait déjà améliorer les choses ».