Cette condamnation survient après des propos tenus à l’encontre de Nabil Koskossi, le porte-parole d’un collectif d’habitants qui souhaitait organiser une manifestation pro-palestinienne, en 2014 à Sarcelles. Interdit, un rassemblement avait toutefois eu lieu et s’était transformé en émeute.

François Pupponi

L’ex-maire socialiste de Sarcelles, François Pupponi, a été condamné pour diffamation à l’encontre de Nabil Koskossi, à la suite d’une manifestation pro-palestinienne en 2014.

Les faits remontent à juillet 2014. Le collectif d’habitants de Garges-Sarcelles, dont Nabil Koskossi était le porte-parole, souhaitait organiser à Sarcelles une manifestation pro-palestinienne. Malgré l’interdiction émise par le préfet, un rassemblement a quand même eu lieu et s’était transformé en émeute. La mairie, qui avait alors déposé plainte pour destruction et dégradation de biens privés contre le collectif, s’est vue débouter par le parquet de Pontoise, sa plainte ayant été classée sans suite. En 2015, alors que la presse relaye le premier anniversaire de la manifestation et cite Nabil Koskossi, François Pupponi indique, dans un post Facebook, avoir prévenu une journaliste « sur la nécessité de ne pas donner la parole à de tels individus qui bafouent les lois de la République et ses principes ». Suite à ces propos, l’intéressé a déposé plainte.

 

« La cour d’appel a estimé que François Pupponi avait manqué de prudence à la suite de sa prise de position concernant la manifestation », indique l’avocat de François Pupponi, Jean-Dominique Lovichi.

 

« Je pensais naïvement qu’en possession d’un arrêté préfectoral interdisant la tenue, sous peine de sanctions pénales, de tout rassemblement à Sarcelles, d’une part et d’un post Facebook de M. Nabil Koskossi invitant précisément les gens à se rassembler à la gare de Sarcelles, d’autre part, que je pouvais, de bonne foi, en tant que maire et député, critiquer de tels agissements », confie le socialiste sur son profil Facebook.

Arié Alimi, l’avocat de Nabil Koskossi n’a pas répondu à nos sollicitations.