Les élus des départements d’Ile-de-France ont le sentiment d’avoir réussi à faire passer leur message au Président de la République à l’issue du grand rassemblement qui les a réuni à la Seine Musicale, mercredi soir à Boulogne (92), pour dire « non » à une métropole du Grand Paris limité à la petite couronne.

Le grand rassemblement des élus contre la disparition des départements de la petite couronne dans la Métropole du Grand Paris s’est déroulée à la Seine Musicale à Boulogne (92), un immense équipement culturel présenté comme un symbole de leur combat. La Seine Musicale a été « réalisée par le département », souligne Patrick Devedjian, le président des Hauts de Seine, soulignant avec malice qu’il n’y a pas eu de dérapage financier dans sa réalisation à la différence de la construction de la Philharmonie à Paris, pilotée par l’Etat. Alors « pourquoi veut on casser ce qui marche pour rafistoler ce qui ne marche pas » s’enflamme Patrick Devedjian. Comprenez pourquoi faire disparaître le département des Hauts de Seine dans la Métropole du Grand Paris. Un discours partagé par le président communiste du Val de Marne qui, dans une intervention vidéo, s’est inquiété du « danger de supprimer ce qui fonctionne et a fait ses preuves depuis plus de 50 ans », date de la création de son département qui rappelle t’il « participe à la construction du Grand Paris », « un Grand Paris solidaire ».

 

Durant cette soirée, les élus ont reçu le soutien de personnalités de la société civile : acteur du social, chef d’entreprise, agriculteur… Chacun a rappelé l’utilité à ses yeux des départements, autant dans le financement des actions de solidarité de proximité que des investissements d’avenir. La directrice du bailleur social de Val d’Oise Habitat a souligné que « sans les garanties d’emprunts du département du Val d’Oise », son institution ne pourrait pas construire et rénover en nombre des logements sociaux. Le président de la Chambre régionale d’agriculture a rappelé qu’en Ile-de-France « tous nos territoires ne sont pas uniformes, les départements organisent la solidarité territoriale ».

 

Les élus, à l’exemple du Président des maires de Seine et Marne, ont rebondi que les départements construisent les collèges, déploient le haut débit dans les zones les moins habités, « ils aident les communes dans leurs investissements ». « Sans le département de Seine et marne, non seulement nous ne pourrions pus faire vivre nos projets, préparer l’avenir, mais la disparition des départements ce serait également la mort des communes de France qui serait programmée. Si on veut supprimer les deux racines fortes, on commettrait un acte irresponsable pour notre démocratie », a lancé l’élu longuement applaudi à l’occasion de ce rassemblement qui a pris des allures de meeting politique pro départements.

 

Valérie Pécresse a résumé dans une  vidéo le sentiment général : « Oui, nous voulons une grande métropole à l’échelle des huits départements d’Ile-de-France, nous ne voulons pas d’une métropole réduite, rikiki (…) La bonne échelle c’est celle de l’Ile-de-France pour réduire les fractures entre rural et urbain entre la banlieue et Paris ».