Les électeurs de la 1ère circonscription du Val d’Oise, appelés une nouvelle fois à élire leur député, ont placé à nouveau Isabelle Muller-Quoy en tête de ce premier tour, avec 29,28 % des suffrages. La candidate LREM perd néanmoins du terrain comparé aux législatives de juin dernier, au profit de son principal adversaire LR, Antoine Savignat, crédité de 23,67 % des voix.

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LREM et LR s’affronteront à nouveau au second tour.

Pas de surprise, le second tour verra donc s’affronter les mêmes adversaires qu’en juin dernier. Avec 29,28 % des suffrages, Isabelle Muller-Quoy, arrive une nouvelle fois en tête du premier tour de cette élection législative partielle. « C’est un test national réussi puisque je reste en tête après huit mois de présidence », s’est félicité la candidate d’Emmanuel Macron à la mairie de Vigny, commune aux mains de son nouveau suppléant, Robert de Kervéguen. La candidate d’Emmanuel Macron s’impose notamment à Beaumont-sur-Oise (220 votes contre 201 pour Antoine Savignat), à Persan  (147 votes contre 115 pour son adversaire Les Républicains) ou encore à Auvers-sur-Oise (374 voix contre 228).

 

Mais l’écart qui la sépare de son principal adversaire Les Républicains, Antoine Savignat, s’est resserré, comparé au premier tour des élections législatives de juin dernier. La candidate En Marche voit son avance se réduire de 6,65 points, quand son principal adversaire, avec 23,67 % des suffrages, lui, en gagne quasiment tout autant (+5,92 points). « Je suis satisfait car j’ai fait un meilleur score, mais il est difficile à analyser étant donné que le contexte est différent », a déclaré le candidat de droite de sa permanence à Pontoise, où il suivait les résultats. Performance notable, Antoine Savignat est notamment parvenu à reconquérir la ville de Pontoise, terre du député LR sortant Philippe Houillon (non candidat à sa réélection), qui lui avait échappé aux deux tours de juin dernier. (959 voix pour lui contre 821 pour Isabelle Muller-Quoy)

 

Comme redouté, ce premier tour est marqué par un fort taux d’abstention. Déjà élevé en juin dernier (55,96 % au premier tour), il s’envole et frôle les 80 %. (79,67%) « C’est inadmissible un tel taux d’abstention alors que tout le monde savait qu’il fallait voter aujourd’hui » s’est agacé le candidat LR.

 

Le FN s’effondre

Leïla Saïb, candidate de la France insoumise, profite de la division du FN et arrive troisième de ce premier tour avec 11,47 % des voix, soit 1,34 point de plus par rapport à juin dernier.

 

Juste derrière, arrive le Front National, représenté par le secrétaire départemental du parti, Stéphane Capdet. Le parti de Marine Le Pen perd donc sa troisième place et comptabilise 10,11 % des voix, soit plus de 5 points de moins par rapport à juin dernier.

 

La désillusion est encore plus grande pour Denise Cornet, créditée de seulement 1,19 % des voix. Candidate sous l’étiquette du Front National lors des premières élections, elle a été évincée par le parti. La candidate se présentait donc cette fois sous la bannière Les Patriotes, le mouvement créé par Florian Phillipot. Ce scrutin était l’occasion de mesurer le rapport de force entre le FN et le jeune parti qui peine à rivaliser. Dans un communiqué de presse, le parti de Florian Philippot a reconnu son score « modeste » mais affirme « s’installer dans le paysage politique français » et dépasser « des partis politiques beaucoup plus anciens ».

 

Déjà loin derrière en juin dernier, la candidate socialiste, Sandra Nguyen-Derosier, s’était donnée comme objectif de faire mieux. Elle y est parvenue puisqu’elle récolte 1,43 point de plus et obtient cette fois 6,88 %. Même issue pour le parti Europe écologie – Les Verts, représenté Bénédicte Ariès, qui obtient 6,20 % des suffrages, contre 3, 86 % en juin dernier.

 

Au total, 12 candidats s’affrontaient lors de ce premier tour de cette élection législative partielle, contre 19 en juin dernier. Les autres candidats ont quant à eux obtenu : Jean-Paul Nowak (Debout la France) : 4, 31% ; Huguette François (Le Parti de la France) : 2, 63 % ; Brigitte Poli (Parti communiste français) : 1, 97 % ; Hélène Halbin (Lutte ouvrière) : 1, 25 % ; Christophe Hayes (Union populaire républicaine) : 1,04 %.

 

Suite à trois recours déposés par ses adversaires, le Conseil constitutionnel avait fini par invalider l’élection d’Isabelle Muller-Quoy, cinq mois après le scrutin. En cause : l’inéligibilité de son suppléant Michel Alexeef. Celui-ci avait occupé la fonction de président du conseil des Prud’hommes dans l’année précédent les législatives, ce qui est interdit par le code électoral [voir article].