Peut-on penser un art pour demain à la fois éthique, utopique et démocratique ? Arts numériques, Bio art, Street art… Voilà par quoi nous commencerons,  le 8 décembre au Musée Tavet-Delacour.

08 décembre_L’Art ou l’exercice de la liberté (il)limitée_Slinkachu_Tundra-00844

Image : Tundra, 2008 / Slinkachu

 

« Acte, choix, engagement, résistance, insubordination, irrécupérabilité. La liberté de l’artiste réside bien là : dans les gestes dont il fait les choix, dans les formes que ces gestes produisent, dans les questions que ces œuvres soulèvent. Enfin, dans l’insoumission aux attentes, modes et orthodoxies qui sont susceptibles de dévier l’art ou de le récupérer à d’autres fins utiles. En ce sens, l’artiste qui persévère à faire entendre une voix indomptée et dont la portée est à la mesure de son autonomie fait acte de résistance. Il a la responsabilité d’être irresponsable » écrit l’artiste franco-suisse Agnès Thurnauer.

 

En effet, certains artistes continuent de prendre une posture de militants, d’activistes ou d’artivistes, lorsque d’autres s’impliquent dans ces débats essentiels en mettant simplement leur renommée au service d’une cause : les migrants, la paix, l’écologie… L’artiste peut aussi revendiquer de n’avoir aucune responsabilité individuelle, politique ou sociale et peindre, comme Gasiorowski, des fleurs ! Véronèse ne disait-il pas : « Nous autres peintres, nous jouissons de la même licence que celle dont jouissent les poètes et les fous ». Pourquoi pas ?