Alors que Sarcelles a vu arriver 850 migrants sur le site de l’ancienne maison de retraite du Cèdre Bleu ce vendredi matin, François Pupponi s’agace. Le député maire PS de la commune tacle l’attitude de la ville de Paris, qui avait fait fermer l’établissement l’année passée.

Cedrebleu

Le Cèdre Bleu avait été contraint de fermer ses portes fin 2015.

 

Le coup est rude pour le maire de Sarcelles. Averti jeudi par la préfecture que sa commune devrait accueillir 850 migrants en provenance de Paris, François Pupponi ne cache pas sa colère. En cause, le lieux choisi, qui n’est autre que le Cèdre Bleu, qui accueillait jusqu’à l’année dernière une maison de retraite d’une capacité de 200 lits.

 

Problème, la municipalité parisienne, en charge du site, avait décidé de mettre fin à l’activité, contre l’avis de la mairie de Sarcelles. « Une nouvelle fois la ville de Paris a utilisé – sans aucune concertation préalable – le site du Cèdre Bleu à Sarcelles pour l’évacuation de 850 migrants du quartier Stalingrad – Jaurès », dénonce François Pupponi, avant d’ajouter : « La ville de Sarcelles est exaspérée de l’attitude méprisante que manifeste la ville de Paris à son égard et à l’égard des villes pauvres de banlieue en général ».

 

Malgré les efforts de la commune valdoisienne pour acquérir le Cèdre Bleu, le site est désormais à l’abandon. Un problème, assure l’édile, pour qui « la résidence du Cèdre Bleu fermée au public depuis presqu’un an est absolument inadaptée à l’hébergement d’urgence de 850 personnes ». Si le séjour des migrants ne doit pas excéder « deux ou trois jours à Sarcelles », l’édile assure qu’il sera « extrêmement vigilant à ce que ce calendrier soit tenu ».