Alors que la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire a examiné ce mercredi matin un rapport d’information sur les nuisances aériennes, Jean-Pierre Enjalbert, maire DLF de Saint-Prix monte au créneau. L’élu, qui juge « faibles » les 46 propositions présentées, appelle à aller plus loin.

avionAtterrissageIl en avait fait l’un de ses thèmes de campagne lors des régionales. Jean-Pierre Enjalbert part de nouveau en croisade contre les nuisances aériennes. Au coeur d’un rapport d’information des députés Jacques-Alain Benisti (LR) et Christophe Bouillon (PS), le sujet était débattu lors d’une réunion de la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire organisée ce mercredi.

 

Une satisfaction pour le maire de Saint-Prix. « Je me réjouis que ce problème, enjeu sanitaire majeur, soit enfin pris en compte par des députés de l’Assemblée nationale », salue l’édile, pour qui les conclusions des deux députés confirment celles des associations. « Les deux élus constatent, en effet, comme de nombreuses associations de riverains que la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) ne remplit pas son rôle en n’appliquant pas réellement la faible réglementation qui est sensée protéger les riverains », précise-t-il. Et d’ajouter : « Ils vont même jusqu’à l’accuser d’être un Etat dans l’Etat […] faisant le jeu du lobby aérien […] et de privilégier le développement économique plus que la protection de l’environnement et des populations ».

« Transférer 5% des vols de nuits vers les vols de jour est une goutte d’eau »

 

Jean-Pierre Enjalbert est en revanche plus sceptique sur les solutions avancées. « La charge est lourde mais les mesures proposées semblent bien faibles », estime-t-il, alors que des sanctions ont déjà été actées, sans faire changer les choses. « Renforcer les amendes contre les compagnies qui ne respectent pas les trajectoires et les couvre-feux est important. Encore faut-il que ces amendes soient véritablement dissuasives et perçues par la DGAC », juge notamment l’élu, qui ajoute : « Transférer 5% des vols de nuits vers les vols de jour est une goutte d’eau qui n’empêchera pas une amélioration significative de bien-être des riverains de l’aéroport ».

 

Face aux nuisances, l’élu réclame ainsi « une égalité des taxations des différents carburants », « la réduction du trafic aérien lors des pics de pollution » ou encore « l’interdiction progressive des avions les plus polluants ». Il demande également « des mesures d’approche en descente continue pour les appareils venant se poser sur les plateformes aéroportuaires franciliennes » pour réduire les nuisances sonores.