Quelques jours après avoir acté la création très discutée de la nouvelle super intercommunalité réunissant les agglomérations Roissy Porte de France et Val de France, ainsi que 17 villes de Seine-et-Marne, le préfet du Val d’Oise, Yannick Blanc, défend sa décision.
« Nous avons appliqué les textes », explique Yannick Blanc. Ce dernier a signé lundi, avec le préfet de Seine-et-Marne, l’arrêté entérinant la création au 1er janvier prochain de Roissy Pays de France. La nouvelle grande intercommunalité doit réunir les agglomérations de l’est du Val d’Oise, Roissy Porte de France (CARPF) et Val de France (VDF), ainsi que 17 communes de la communauté de communes Plaines et Monts de France (CCPMF) en Seine-et-Marne. Cette signature était très attendue des élus concernés, divisés sur ce mariage. Une réunion avait été organisée fin octobre en préfecture d’Ile de France pour tenter in-extremis de trouver un consensus. Elle s’était soldée par un échec, chacun campant sur sa position. Parmi les scénarios envisagés, il y avait celui d’intégrer toutes les communes de Plaines et Monts de France, soit les 37 villes au lieu des 17 initialement prévu pour éviter que l’intercommunalité ne se retrouve scindée en deux. Une solution retoquée par la Seine et Marne. L’autre solution mise en avant conjointement par Plaines et Monts de France et par la majorité de l’agglomération Val de France était de restreindre l’union qu’au département du Val d’Oise. Une éventualité cette fois rejetée par Roissy Porte de France. C’est donc le schéma d’origine qui a finalement été retenu.
Pour Yannick Blanc, ce scénario reste le meilleur de tous, en vue du développement économique que va connaître ce territoire dans les prochaines années.
Depuis le début vent debout contre ce projet de fusion, la communauté de communes de Seine-et-Marne, Plaines et Monts de France, n’a pas attendu longtemps pour contre-attaquer. Son président Bernard Rigault a annoncé son intention de saisir la justice. Un référé-suspension ainsi qu’un recours au fond vont être déposés auprès du tribunal administratif pour bloquer la naissance de cette grande intercommunalité. La justice va devoir trancher.
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