Alors que depuis la rentrée scolaire 2015, l’accès à la cantine les mercredis est réservé aux seuls enfants inscrits au centre de loisirs, les parents de Deuil-la-Barre montent au créneau. De nombreuses familles appellent la mairie à trouver une solution.

L’annonce a été faite en juin dernier. Depuis septembre, la municipalité de Deuil-la-Barre a décidé de limiter l’accès à la cantine scolaire des écoles primaires les mercredis. Désormais, seuls les enfants inscrits au centre de loisirs peuvent bénéficier de ce service, au grand dam de nombreuses familles, privées de solution.

 

Dans une lettre ouverte, l’association de parents d’élèves critique la décision de la mairie, évoquant l’impact pour « environ 400 famille ». « Nous estimons d’abord que l’information a été insuffisante et parcellaire : un encadré sibyllin dans le magazine municipal de juin et une phrase imprimée en petits caractères et de façon non systématique sur les factures font que de nombreux parents ont été mis devant le fait accompli et se sont retrouvés en grande difficulté à la rentrée ».

 

Les parents d’élèves ont donc décidé d’agir. Par la mise en place de plusieurs pétitions d’abord, mais également en manifestant. Un appel au rassemblement a été lancé pour ce samedi 7 novembre, sur le marché des Mortefontaines, pour tenter de convaincre la mairie de rouvrir la cantine pour tous les élèves. « Au seul motif d’économies, elle a remis en cause un service ambitieux et pertinent, sans concertation, imposant aux familles une charge supplémentaire parfois lourde », se désole la FCPE.

 

« L’intérêt général avant l’intérêt personnel »

 

Contactée, la mairie de Deuil-la-Barre justifie sa décision. « Il fallait que l’on comble le déficit engendré par la réforme des rythmes scolaires. Nous avions deux solutions : soit faire payer les Nouvelles Activité Périscolaires (NAP), soit supprimer le déjeuner du mercredi midi », précise Muriel Scolan, maire de la commune, qui assure que sa commune faisait figure d’exception. « La deuxième solution était plus légitime, très peu de collectivités proposent le repas pour tous le mercredi. »

 

Et de vanter les avantages de la mesure : « Nous avons pu réduire l’ouverture des restaurants scolaires, faire des économies sur le personnel ». L’édile est tout de même consciente de l’impact pour les familles. « Il y a une difficulté pour certains parents, mais c’est avant tout une question d’organisation. Deuil est une ville difficile à gérer financièrement et je vois l’intérêt général avant l’intérêt personnel. »

 

Deuil-la-Barre accueille 14 écoles, soit plus de 2000 élèves. Le coût des NAP pour la ville est de plus de 200 000 euros par an.