Les candidats de la droite et du centre, réunis sous le label UVO, sont en campagne. Leur leader, le président sortant du Conseil général, a présenté ce lundi ses trois axes de campagne : « ambition », « proximité » et « exemplarité » pour « un Val d’Oise durable ». Avec 63 propositions.

 

Arnaud Bazin et Gérad Seimbille  estiment que les candidats UVO (UMP et non inscrits) peuvent l’emporter dans les 21 cantons compte tenu de la « multiplicité des candidats à gauche, de leur désunion, et d’une poussée du front national »

Arnaud Bazin et Gérard Seimbille estiment que les candidats UVO (UMP et non inscrits) peuvent l’emporter dans les 21 cantons compte tenu de la « multiplicité des candidats à gauche, de leur désunion, et d’une poussée du front national »

« La première priorité, c’est le développement économique et l’emploi. Si le cœur de nos métiers, c’est l’action sociale, il est essentiel de créer de la richesse sur le territoire, annonce Arnaud Bazin, président sortant du Conseil général du Val d’Oise. La première prévention sociale c’est évidemment l’emploi » Les candidats de la majorité s’engagent à créer une éco-cité de l’entreprenariat et de l’innovation. Elle verrait le jour à Cergy dans le Grand-Centre dans le cadre d’une cité universitaire internationale. Dans la même idée, la majorité sortante porte un projet d’incubateur « inédit d’entreprises à l’abbaye de Maubuisson ».

 

Autre thème de campagne « qui remonte fortement des attentes », c’est la question des transports, « notamment le raccordement de nos réseaux au futur métro automatique ». Les élus sortants de l’UVO (UMP et non inscrits) souhaitent « relier la ligne H au Supermétro à Saint-Denis, soutenir la prolongation des tramways T2 et T5, concrétiser les projets de tangentielles pour améliorer les transports de banlieue à banlieue, exiger la remise à niveau des RER A ». Côté routes, l’UVO entend « obtenir la création de l’échangeur de la Croix Verte et la prolongation de l’A16 ».

 

Parmi les 63 autres propositions, Arnaud Bazin avance « des actions importantes en faveur de la jeunesse et de l’éducation ». Deux nouveaux collèges sont promis à Pontoise et Herblay et trois réhabilitations (Ezanville, Montmorency Eaubonne). Plus étonnant un plan baptisé « savoir nager » pour les élèves de sixième. « C’est un enjeu de sécurité pour les enfants. Il y a une très forte baisse des enfants nageurs en sixième », explique Arnaud Bazin.

 

Le programme contient également des propositions sur l’insécurité. « Ce n’est pas une fatalité, lancent les candidats. Le département a toujours été présent dans ce domaine et nous prenons des engagements ». Il est question de « maintenir » le « soutien aux communes et aux intercommunalités dans le développement de la vidéo protection ». Le programme présenté lundi matin représente « une feuille de route pour ce que nous aurons à réaliser (…) pour la première fois sur une période de six ans, note Arnaud Bazin. Six années pour développer une vision départementale »

 

« Cette semaine, c’est le vrai lancement de la campagne, note Gérard Seimbille, le président du groupe UVO qui pense que ses candidats peuvent l’emporter dans les 21 cantons compte tenu de la « multiplicité des candidats à gauche, de leur désunion, et d’une poussée du front national ». « Vu ce contexte très particulier, il ne faut rien s’interdire », renchérit Arnaud Bazin qui réunissait ce lundi soir à partir de 19h l’ensemble des candidats UVO à Eaubonne pour un séminaire de travail.

 

 

Arnaud Bazin : « Le département a une vraie valeur de proximité »

Les élections des 22 et 29 mars se déroulent dans un contexte particulier après une année 2014 marquée par l’annonce de la disparition des départements, qui finalement ne disparaitraient pas, et la création de la Métropole du Grand Paris. Le président sortant du Conseil général du Val d’Oise demande au gouvernement de donner aux départements les moyens de leurs ambitions.

 

« Les départements sont dans la constitution. Ils ne peuvent pas disparaître, affirme Arnaud Bazin. Nous existons et nous allons a priori garder le même périmètre. Le sujet de fond, ce sont les recettes et les dépenses et quels moyens on nous donne pour mener nos politiques. Nous avons les compétences sociales obligatoires, une seule taxe pour les financer, et des dotations qui s’effondrent de 40% à terme. La question doit être : quelle politique et quels moyens? ». Les candidats UVO redoutent une forte abstention. Ils constatent un manque d’intérêt sur le terrain. « Les événements de janvier ont mis en retrait les élections, le calendrier des vacances aussi », note Gérard Seimbille qui estime que « le flou sur la politique sur la fin annoncée des départements» ne contribue pas à faciliter la mobilisation des électeurs.