En réponse à une demande du député UMP valdoisien Jérôme Chartier, Jean-Loup Marin, directeur de la ligne H, a établi un bilan fonctionnement de la rame « Francilien » et de la ligne en général depuis le début de l’année. Un premier compte rendu qui laisse apparaitre une « régularité bien supérieure à celle de 2011 » pour le mois de janvier 2012. L’occasion pour lui de justifier les trains courts et les suppressions de services.

A en croire son directeur, la ligne H se porte mieux qu’il y a un an. Convié par Jérôme Chartier à s’expliquer sur la situation du RER H, notamment après de nombreux courriers de mécontentements d’usagers, Jean-Loup Marin dresse un bilan positif de ce début d’année. « Janvier 2012 a connu une régularité bien supérieure à celle de 2011 (en hausse de 3 à 5 points selon les axes). Les premiers résultats de février confirment cette tendance » déclare-t-il.

Le directeur revient sur les deux motifs principaux d’insatisfaction selon lui : « les trains courts » et « le retard ou la suppression des trains ». Pour le premier, il argue un phénomène en baisse. « Les trains courts sont en forte diminution (678 en janvier 2011 contre 152 en 2012 soit -318%). Le parc de matériel à notre disposition permet d’assurer toutes nos missions en composition longue et ce, pendant toute la durée des périodes dites de pointe ».

Selon lui, l’utilisation de trains courts est rendue nécessaire par des phénomènes tels qu’« une panne ou à un acte de malveillance ». Une solution de remplacement qui évite la suppression de la mission d’après Jean-Loup Marin. « J’ai donné des instructions claires pour que la circulation soit maintenue, dans des conditions bien inconfortables, j’en conviens, mais qui permet aux voyageurs d’assurer leurs déplacements » explique-t-il.

Des températures « hivernales très négatives et durables »

Le directeur de la ligne H invoque les mêmes circonstances pour justifier les retards et suppressions de trains. Il ajoute cependant un autre problème, le climat. « Le dérangement des installations entre Montsoult et Luzarches nous a contraint à deux reprises et dans la même semaine, à suspendre la circulation et organiser une substitution routière. Ces dysfonctionnements ont été provoqués par les températures hivernales très négatives et durables ».

Mais pour Jean-Loup Marin, pas questions cependant de remettre en cause la qualité du matériel et son entretien. « Notre matériel est bien entendu, conçu pour supporter des températures négatives mais nos équipes de maintenance ont dû redoubler d’efforts ». Il explique que le service de nuit a été renforcé « afin de maintenir en permanence [les]trains sous tension et limiter au minimum les problèmes de reprise ou de chauffage ».

« Cibler les trains les plus sensibles »

Le directeur de la ligne H déclare être attentif à la situation pour agir au mieux. « Nous procédons quotidiennement à une analyse fine des trains touchés par une diminution de composition ou une suppression. Cet exercice de veille permet de cibler les trains les plus sensibles, d’élaborer rapidement un plan d’actions et faire en sorte que la gêne occasionnée ne soit plus répétitive » explique-t-il.

En guise de conclusion, Jean-Loup Marin décrit sur une « hausse sensible des actes de malveillance et des divagations sur les voies » et revient sur le « Francilien ». « La situation reste inchangée, les livraisons demeurent suspendues. La fiabilité espérée et contractualisée n’est toujours pas au rendez-vous. Au plus haut niveau de l’entreprise, la SNCF maintient une forte pression sur le constructeur Bombardier pour que les livraisons puissent repartir dans les meilleures conditions possibles » explique-t-il.