ANOUAR BRAHEM
The Astounding Eyes of Rita

>jazz

Fabuleux joueur de oud, formé auprès des plus grands, Anouar Brahem mêle les mélodies orientales et occidentales dans un parfait équilibre entre tradition et modernité. Ici en quartet avec percussion, clarinette et guitare, Anouar Brahem rend un véritable hommage à l’écrivain palestinien Mahmoud Darwish et à son œuvre poétique qu’il retranscrit à merveille, dans une musique toute en sensibilité, libre comme l’air.

>articles de presse The Astounding Eyes of Rita

Sensuelle, rêveuse et mélancolique, sa musique provoque un sentiment de plénitude, résonne comme un appel à l’abandon. Ce genre d’allusions, Anouar Brahem les entend sans arrêt. Il s’en amuse. « Je ne pense pas à ces images quand je compose. Je me concentre essentiellement sur la dimension mélodique », confie le musicien, magnifique joueur d’oud (luth oriental) et épris de jazz.
Sur scène, la musique, délicate et ciselée, ne perd rien de sa fragilité et laisse de l’espace au silence. « Je prends toujours en compte le silence quand je compose. Il a quelque chose à dire et la musique surgit de lui. »

The Astounding Eyes of Rita a été enregistré avec un trio au jeu soyeux, parfait d’équilibre et d’invention : Klaus Gesing, Björn Meyer et Khaled Yassine. François Couturier, Jean-Louis Matinier, John Surman, Dave Holland, Richard Galliano… Anouar Brahem sait s’entourer de grands couturiers pour tisser la trame de son univers. C’est cette nécessité d’ouverture qui a fait d’Anouar Brahem ce qu’il est. Pour lui, la musique se conçoit comme un éloge de la liberté. Elle doit prendre le large et se réinventer sans arrêt.

Né en 1957 à Halfaouine, dans la médina de Tunis, il a suivi d’abord un chemin classique au conservatoire, a longuement fréquenté un maître, le musicien et compositeur Ali Sriti, avant de s’émanciper, de se prendre au jeu de la digression et de parcourir des chemins résolument buissonniers. Comme d’autres joueurs de oud, dont son compatriote Dhafer Youssef, il s’est ainsi laissé aspirer vers d’autres tentations musicales.

Pas question de choisir entre traditions orientales et vocabulaires esthétiques occidentaux. Les deux lui sont nécessaires. The Astounding Eyes of Rita, il l’a dédié à Mahmoud Darwich. Le titre fait référence à un poème de l’écrivain palestinien, Rita et le fusil, qu’avait adapté le chanteur libanais Marcel Khalifé.
Pourquoi cet hommage insistant ? Il n’avait encore dédié aucun de ses albums à qui que ce soit. Il ne fréquentait pas Mahmoud Darwich et ne l’avait rencontré qu’à deux reprises. Il a appris son décès en 2008 au moment où il s’apprêtait à enregistrer. « J’ai dédié ce disque au poète, au Palestinien et au grand humaniste qu’il était. A la voix rebelle aussi. Paroles et non-dits d’un musicien tunisien…
Le Monde – décembre 2009

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vendredi 10 février – 20h30
L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise

distribution
Oud Anouar Brahem • clarinette basse Klaus Gesing • guitare basse Björn Meyer • percussions Khaled Yassine

informations pratiques
Plein tarif 24 € / tarif réduit 19 € / tarifs abonnés 18 € à 6 €
Réservations au 01 34 20 14 14 – www.lapostrophe.net