Le ministre de la Ville, Maurice Leroy, a annoncé mercredi en Conseil des ministres, la création, dans le cadre du Grand Paris, d’une nouvelle forêt de 1 000 hectares sur la plaine de Pierrelaye-Bessancourt. Initialement prévue aux alentours de l’aéroport de Roissy, la forêt sera finalement plantée sur ce territoire « maudit » à partir de 2017 en accord avec les agriculteurs concernés. Le projet s’accompagne de la construction de 8 000 logement aux franges de la forêt.

 Ce sera la caution verte du Grand Paris. Le ministère de la Ville en est convaincu, cette nouvelle forêt « contribuera à faire du Grand Paris un modèle de métropole durable, et participera à la lutte contre le réchauffement climatique. » Inspiré des propositions des architectes urbanistes qui le voyaient plutôt du côté de la plateforme aéroportuaire de Roissy, ce projet entre désormais dans sa phase active. « Elle constituera un maillon de la ceinture verte de l’Ile-de-France entre les forêts domaniales de Saint-Germain (Yvelines) et de Montmorency (Val d’Oise) », insiste le ministère.

Le rôle décisif de l’ancienne majorité du Conseil général

Dans un communiqué, l’ancien président du Conseil général du Val d’Oise se félicite de cette annonce. Le socialiste Didier Arnal rappelle que l’action au Conseil général « a été décisive ». « En 2008, j’ai pris l’initiative de réunir les maires du territoire de la Plaine de Pierrelaye et de renouer un dialogue qui était devenu difficile, ajoute-t-il. Je les ai assurés du soutien du Conseil général pour doter ce territoire d’un projet d’aménagement ». A cette époque, les agriculteurs de la plaine sont condamnés à cultiver uniquement des céréales pour le bétail, la zone étant polluée. La plaine sert aussi de véritable déchetterie à ciel ouvert.

Le 15 février dernier, il avait rencontré Maurice Leroy à ce sujet. Lors de cette réunion, il avait été question des « risques sanitaires et environnementaux qui résultent de la pollution présente sur la Plaine » et du « devenir des agriculteurs concernés et pour lesquels le dispositif d’aides publiques arrive à échéance ». C’est pourquoi, l’élu estime que le communiqué du conseil des ministres « apporte les premiers éléments de réponse et constitue une réelle reconnaissance de l’action conduite par la précédente majorité de mars 2008 à mars 2011 sur ce dossier ».

L’Etat et ses établissements publics contribueront en 2011 au financement des études complémentaires aux côtés des collectivités territoriales. Une aide au maintien de l’activité agricole sera allouée aux agriculteurs jusqu’à la plantation. Pour l’acquisition des terrains, la plantation de la forêt et son entretien, l’Etat apportera son concours dans le montage d’un groupement d’intérêt public, qui rassemblera les collectivités territoriales et les autres partenaires intéressés.